Jean Pierre Chevènement : Il ne lâchera pas son logement social !

Jean Pierre Chevènement n’a pas l’intention de quitter son luxueux logement social. Et on le comprend ! Difficile de lâcher un appartement de 120 m² dans le quartier du Panthéon, surtout si le loyer ne s’élève qu’à 1 519 €, soit moins de la moitié du prix du marché.

Le candidat aux élections présidentielles du MRC occupe cet appartement, dont il bénéficie à tarif préférentiel, depuis 1983. De nombreuses personnalités de droite comme de gauche profitent, de part leurs relations, de logements de la ville de Paris à des coûts privilégiés. Entre 1977 et 2001, les scandales de ce type s’étaient multipliés sous la direction de Jacques Chirac puis Jean Tiberi.

Interrogée sur la polémique, Valérie Pécresse dénonce ce type d’avantage : « la mairie de Paris nous a donné des leçons de morale pendant des années […] on voit bien qu’elle n’a pas balayé devant sa porte. » « On ne demande pas à quelqu’un de quitter son logement à 72 ans, mais la mairie de Paris aurait dû lui demander de le faire bien avant », poursuit-elle.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a évoqué la possibilité de demander au locataire de quitter les lieux. Mais ce n’est pas pour autant que Jean Pierre Chevènement le fera, car légalement, il n’est pas possible de faire partir un locataire qui paye son loyer. « Je veux que les choses soient faites dignement, proprement, démocratiquement et j’ai besoin des logements pour les Parisiens, dont les revenus justifient qu’ils soient dans des logements », expliquait M. Delanoë. Le hic, c’est qu’il avait promis que ce type de scandale appartenait au passé, à l’époque Chirac-Tibéri en l’occurrence.

 

Sur son blog, le sénateur de Belfort a précisé qu’il n’avait pas l’intention de partir puisqu’il est en règle. Pour répondre à la polémique, il écrit : « Selon lui, j’occuperais un « logement social ». [M. Aidenbaum, maire PS du 3ème arrondissement de Paris et président de la RIVP] joue sur les mots. J’occupe un logement à loyer libre dont le bailleur, c’est-à-dire lui-même, fixe le loyer. Je ne connais pas la famille modeste qui accepterait d’acquitter un loyer mensuel de 1541 € sans les charges, et qui sera porté à 1946€ dans 3 ans. Pour autant, ce logement n’a rien de luxueux comme l’avance l’Agence Reuters : il s’agit d’un ILN (Immeuble à Loyer Normal, au 3ème étage sans ascenseur). M. Aidenbaum feint de s’offusquer de l’écart entre le loyer d’un appartement que j’occupe depuis 28 ans et celui que devrait supporter un primo accédant, indexé sur une spéculation qui, à Paris, est galopante. Si tous les locataires parisiens devaient acquitter le prix de la spéculation, baptisé par M. Aidenbaum « prix du marché », la révolte serait générale. Ma situation est parfaitement légale, comme elle l’a d’ailleurs toujours été. Qu’est-ce qui autorise M. Aidenbaum et ses commanditaires à s’ériger en autorités pseudo morales ? Le fait que je sois parlementaire ? Je leur suggère de laisser l’antiparlementarisme à l’extrême droite. Ils détournent leurs fonctions pour mener une campagne de pure et simple délation d’un de leurs 13 000 locataires à loyer libre, bien entendu choisi au hasard, à un moment qui ne doit rien à l’actualité politique. »



 

 

 

 

 


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