Etienne Tshisekedi : Encore un appel à la violence
En République Démocratique du Congo, à l’approche des élections présidentielles et suite aux déclarations d’Etienne Tshisekedi, la tension monte au sein de la population. Etienne Tshisekedi, candidat à la présidentielle du 28 novembre, a lancé des appels à la violence à ses militants.
Etienne Tshisekedi, opposant politique de l’actuel président Joseph Kabila, a renouvelé à nouveau ses appels à la violence, invitant ses partisans à « casser » des prisons pour libérer des militants et à « terroriser » militaires et policiers.
Selon un correspondant de l’AFP, Etienne Tshisekedia a déclaré, devant environ 5000 personnes, lors d’un meeting à Kisangani (nord-est) : « Je donne un ultimatum de 48 heures au gouvernement (du président Joseph) Kabila, pour libérer tous nos combattants en prison à Mbuji Mayi, Lubumbashi et à Kinshasa. Sinon, je demande à la base à Kinshasa (…) de se mobiliser et d’aller casser la prison de Makala (à Kinshasa) afin de libérer de force nos combattants arrêtés arbitrairement. »
« Vous avez un pouvoir réel dans ce pays car la voix du peuple c’est la voix de Dieu. S’il arrivait que l’un de vous soit victime de tracasseries inutiles de la part d’un policier, d’un militaire ou de quelqu’un du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, au pouvoir), mobilisez-vous et prenez-les et terrorisez-les. Même s’ils fuient dans leur camp, il faut les poursuivre« , a-t-il ajouté.
Etienne Tshisekedi s’est aussi auto proclamé « président de la République. » « Vous verrez, il y aura un grand changement dans le pays, ils vous laisseront tranquilles dans vos souffrances, jusqu’au 7 décembre, quand je serai le chef de l’Etat pour développer le pays« , a-t-il déclaré.
Ses appels à la violence ont provoqué des affrontements entre les militants de l’UDPS, son parti, et les militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (le parti du président) et de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec).
Après ses déclarations, la Belgique, l’Union européenne, la France, la Grande-Bretagne et l’ONU ainsi que des ONG locales avaient condamné unanimement les propos d’Etienne Tshisekedi.
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