Syrie : la Ligue arabe réagit, Assad reste impassible
L’organisation, jusqu’à présent critiquée pour son inefficacité sur le problème syrien, a lancé un ultimatum à Bachar Al-Assad mercredi soir. La Syrie a désormais 72heures pour mettre fin à la répression sanglante de la contestation et autoriser l’envoi d’observateurs arabes, sous peine de sanctions économiques. Une vraie menace à laquelle Bachar Al-Assad n’a pas répondu officiellement.
A Damas la tension est toujours vive, la répression meurtrière persiste malgré cet ultimatum. Seuls un millier de détenus ont été libéré. Les attaques de manifestants pro-Assad contre les ambassades étrangères se multiplient tandis que les violences se poursuivent. Le régime syrien a boycotté la réunion de la Ligue Arabe qui s’est tenue à Rabat au Maroc. Damas ne s’est toujours pas exprimée au sujet des injonctions de la Ligue Arabe, et n’a pas commenté l’attaque par des militaires dissidents d’un centre de services secrets mercredi, revendiquée par l’Armée syrienne libre (ASL). En huit mois de contestation, ce serait une première d’après l’opposition.
Par ailleurs, la Russie et la Chine, qui le 4 octobre dernier ont opposé leur veto à l’adoption d’une résolution de l’ONU, durcissent le ton et demandent l’ouverture d’un dialogue entre les autorités syriennes et l’opposition. La Russie a en effet accusé l’opposition de pousser à la guerre civile. Une intervention armée étrangère contre le régime Assad est toujours exclue tant que ces membres permanents du Conseil de sécurité, alliés d’Al-Assad, refusent toute ingérence. Face à la répression qui a fait au mois 3500 morts depuis le 15 mars selon l’ONU, Paris, Berlin, et Londres veulent présenter au Comité des droits de l’homme de l’Assemblée générale de l’ONU une résolution condamnant les actions du régime. Le vote devrait avoir lieu mardi. Si cette démarche, soutenue par la Jordanie, le Maroc, le Qatar et l’Arabie Saoudite fonctionne, la pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait augmenter.
Alain Juppé est lui arrivé en Turquie, où les autorités ont décidé de prendre des sanctions contre la Syrie en stoppant des explorations pétrolières communes menées en Syrie, et en menaçant l’arrêt de la fourniture d’électricité au pays. Bachar Al-Assad, de plus en plus isolé, pourrait accepter la demande de la Ligue arabe. Ce vendredi, l’opposition a lancé un appel à manifester et ce nouveau tournant diplomatique devrait changer la donne.
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