Rachida Dati: les mails coquins ne seront pas condamnés
Vous vous souvenez du lapsus devenu célèbre de Rachida Dati, qui avait confondu « inflation » à « fellation » en septembre 2010 sur un plateau de télévision? Cette gaffe mémorable avait depuis donné des idées à un homme de 40 ans, qui avait envoyé onze mails graveleux à Rachida Dati en octobre 2010. Condamné à une amende de 100 euros avec sursis en première instance, la Cour d’appel de Grenoble a prononcé jeudi sa relaxe.
Sur le ton de la plaisanterie, ces mails n’avaient pourtant pas plu à la députée européenne, l’homme ayant demandé à plusieurs reprises une « petite inflation ». Poursuivi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, le drômois avait été condamné à 100 euros d’amendes avec sursis en octobre 2010. Une décision dont il avait fait appel. Considérant que des moyens disproportionnés avaient été pris contre lui (interpellation à son domicile, garde à vue de 48H, contrôle judiciaire), il s’était armé de sept avocats pour se défendre en première instance. Ces derniers s’étaient fortement mobilisés pour leur client : « J’en garde le souvenir que parfois l’institution dérape. J’espère que plus jamais nous n’aurons à vivre ce genre de procédure » a confié Maître Flaud.
La cour d’appel a ainsi annulé le procès-verbal de sa garde à vue et plusieurs actes de procédures. L’avocat Maître Flaud s’est réjoui de cette décision. « Nous ne regrettons pas d’avoir fait appel », « La condamnation à Valence était somme toute symbolique, 100 euros avec sursis, mais c’était sur le principe de la déclaration de culpabilité que nous contestions l’infraction ».
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