Seif Al-Islam : Il sera très bientôt jugé en Libye
Seif Al-Islam, dernier héritier de Kadhafi en cavale, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi par … alors qu’il tentait de passer au Niger déguisé en chamelier. Il est soupçonné de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche depuis le 27 juin 2011. Les autorités libyennes ont affirmé dimanche que Seif al-Islam serait jugé en Libye, et non pas à La Haye.
« La décision est qu’il sera jugé devant les tribunaux libyens. C’est une question de souveraineté nationale« , a déclaré, d’après l’AFP, le vice-président et porte-parole du CNT, Abdelhafidh Ghoga au cours d’une conférence de presse. Il a aussi assuré que Seif al-Islam disposait « de la protection nécessaire« .
« Nous voulons que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l’exception« , avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP le ministre de la Justice au sein du CNT, Mohammed al-Allagui. « Nous avons les garanties nécessaires pour un procès équitable, en particulier après l’amendement d’une loi garantissant l’indépendance de la justice par rapport à l’exécutif« , a-t-il assuré.
« Si les autorités libyennes désirent mener le procès en Libye, il faut soumettre une demande à la CPI et les juges décideront éventuellement. Mais selon le principe de complémentarité et le Statut de Rome, la priorité est au droit national« , a expliqué dimanche soir un porte-parole de la CPI, Fadi El-Abdallah.
Capturé par des anciens combattants rebelles de Zenten, Seif Al-Islam, 39 ans, est actuellement détenu par ces derniers à 170 km, au sud-ouest de Tripoli.
L’annonce de l’arrestation du fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi a obligé le Premier ministre par intérim, Abdel Rahim al-Kib, à reporter de 48 heures maximum la formation de son nouveau gouvernement, dont la présentation était prévue ce dimanche.
Alors que plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont pressé Tripoli de coopérer avec la CPI afin de garantir un « procès équitable » à Seif al-Islam Kadhafi, le Conseil national de transition (CNT) a affirmé qu’il serait jugé en Libye. Selon certaines sources, les combattants de Zenten refuseraient de remettre Seif Al-Islam tant que le système judiciaire du CNT n’est pas opérationnel, ce qu’a démenti le vice-président et porte-parole du Conseil National de Transition, M. Ghoga.
Seif Al-Islam a longtemps été présenté comme le successeur potentiel de son père. Il est soupçonné par la CPI d’avoir joué un « rôle-clé dans la mise en oeuvre d’un plan » conçu par son père pour « réprimer par tous les moyens » le soulèvement populaire entamé mi-février.
Les autorités libyennes désirent juger Seif Al-Islam pour ses crimes, et éviter ainsi une répétition du scénario qui a conduit à la mort de Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim, tous deux tués après avoir été capturés vivants le 20 octobre à Syrte (est).
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