Front National : Il rencontre des difficultés pour avoir les 500 signatures

Malgré les efforts de Marine Le Pen pour améliorer l’image de son parti, le Front national s’inquiète comme à chaque scrutin présidentiel pour ses parrainages et va le faire savoir, au risque d’être à nouveau accusé d’instrumentaliser le sujet.

Alors que les sondages la placent depuis des mois à la troisième place, avec 16 à 19% d’intentions de vote, la candidate à l’Elysée ne cache pas le «souci» que lui cause cet «obstacle difficile». «L’objectif des grands partis, c’est de rendre ce recueil» de 500 parrainages «le plus compliqué, le plus long, le plus coûteux possible», dénonçait-elle fin octobre.

Mardi, la fille de Jean-Marie Le Pen passera à la vitesse supérieure en se rendant au Salon des maires, à Paris, pour interpeller directement les élus. Objectif, selon l’un de ses directeurs de campagne, Louis Aliot, «faire une demande solennelle aux pouvoirs publics», via une lettre au Premier ministre, pour modifier les règles du jeu. Et rappeler que Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué la question des parrainages à l’occasion des travaux du comité Balladur en 2007. «Il est encore temps de le faire» avant la présidentielle de 2012, assure M. Aliot, dont le mouvement a toujours réclamé l’anonymat des maires.

En interne, la question des parrainages sera abordée samedi matin lors d’un conseil national du parti d’extrême droite, à huis clos. Marine Le Pen «va leur expliquer (aux cadres) que ce n’est pas gagné et que désormais, c’est l’une des grandes priorités», souligne l’une des porte-parole de la candidate, Marie-Christine Arnautu.

Pour 2012, Marine Le Pen a déjà sollicité les maires par courrier en juin, mais selon un cadre, «les premiers retours ne sont pas bons». «C’est moins facile que je ne croyais», assure aussi Marie-Christine Arnautu. Le FN refuse pour l’instant de communiquer tout chiffre. Mais, de fait, il a vu le nombre de ses conseillers régionaux, donc de signatures acquises, passer de 156 à 118 lors des régionales de 2010.

«Aujourd’hui, ça ne concerne pas que le Front», poursuit Louis Aliot. «Apparemment, tous les autres candidats (qui ne sont pas soutenus par un grand parti) ont des difficultés. Et pendant que nous, on envoie nos militants sur le terrain pour les signatures, les autres font de la politique», proteste-t-il.

 

 

AFP


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés