Affaire DSK: Des employés auraient fait une danse de fête !

Ce week-end, le bihebdomadaire New York Review of Books révèle de nouveaux éléments sur la journée du 14 mai, date de l’arrestation de DSK. Ces révélations confortent l’hypothèse d’un complot contre l’ex-patron du FMI par le Sofitel et/ou l’UMP. Le journaliste américain, Edward Jay Epstein pointe les zones d’ombre dans l’affaire du Sofitel et menace désormais de rendre public la vidéo montrant deux vigiles de l’hôtel, sautant de joie après que Nafissatou Diallo ai accusé DSK de viol.

Le procureur de New York possède les enregistrements de vidéosurveillance du Sofitel dans lesquels on voit les deux employés faire une « danse de fête extraordinaire ». Mais Sofitel a assuré dimanche que cette scène durait huit secondes, qu’il n’y avait « aucune extraordinaire danse de fête » et que « les deux employés  interrogés ont catégoriquement nié que cet échange ait » un rapport avec Dominique Strauss-Kahn. « Accor a changé sa version. Qu’ils diffusent la vidéo en entier et alors  nous verrons si (la danse de joie) est ordinaire ou extraordinaire », a assuré Edward Epstein dimanche.

Le premier élément avancé est que Dominique Strauss Kahn aurait découvert le matin de son arrestation que son Blackberry était sur écoute. Justement celui qu’il avait oublié à l’hôtel, et avait permis à la police de l’arrêter. Ce serait une amie, documentaliste à l’UMP qui l’aurait avertie. De plus, un des mails envoyé à sa femme aurait été lu par des membres du parti.

L’autre révélation concerne l’existence d’une vidéo provenant du système de surveillance du Sofitel prise juste avant l’arrivée de la police sur les lieux. Il est 13 h 33. « Elle montre deux hommes de la sécurité du Sofitel se taper dans les mains sur le mode give me five comme après un bon coup », a confirmé à Libération une source judiciaire qui a visionné les images. « Ils dansent même de joie. » L’un des deux hommes a même recueilli les confidences de Nafissatou Diallo et l’a aussi orientée vers la sécurité de l’hôtel. Par ailleurs, le nom de l’occupant de la chambre 2820, située à côté de la suite 2806 occupée par DSK, reste un mystère selon le journal américain. C’est pourtant dans cette chambre que Nafissatou Diallo est allée avant d’entrer dans la chambre de DSK et où elle est retournée après son agression présumée. Des détails qu’elle n’avait pas racontés aux enquêteurs américains dans un premier temps.

L’un des deux avocats américains de DSK, William Taylor a réagi : « Cet article soulève de nombreuses questions qui méritent des réponses de la part du Sofitel et du gouvernement français, Nous pensons qu’ils doivent nous fournir des explications. » Il a aussi confirmé que le Blackberry de son client n’a jamais été retrouvé. Ces éléments vont sûrement peser sur la procédure au civil qui se déroule actuellement à New-York.