Belgique : elle a enfin un gouvernement !
La crise politique la plus longue de l’histoire de la Belgique a pris fin lundi soir, avec la nomination par le roi Albert II d’un gouvernement de coalition dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo.
Di Rupo, 60 ans, est le premier francophone à diriger un gouvernement en Belgique depuis plus de 30 ans ! Mais la tâche sera rude face aux marchés et à la pression des indépendantistes flamands. Le maire de Mons a réussi à trouver des compromis entre Flamands et francophones, ce qui semblait jusqu’alors impossible. Dix-huit mois après la chute du gouvernement dirigé par le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme et 540 jours après les élections législatives du 13 juin 2010, il a fallu une dernière négociation de 20 heures pour que les six partis appelés à composer la coalition s’entendent sur la répartition des portefeuilles.
La nouvelle équipe gouvernementale est peu différente de l’équipe sortante. Cependant, les socialistes flamands, avant dans l’opposition ont rejoint la majorité des socialistes francophones et des libéraux et démocrates-chrétiens flamands que francophones. Les Verts et les nationalistes flamands restent dans l’opposition.
Elio Di Rupo présentera sa déclaration de politique générale devant les députés mercredi, juste à temps pour assister jeudi et vendredi au sommet de l’Union européenne à Bruxelles. La Chambre des députés devrait voter la confiance au nouveau gouvernement samedi.
Ce francophone qui maîtrise mal le néerlandais, la langue de 60% de la population belge, doit encore convaincre les Flamands qu’il peut mener à bien les réformes économiques et la décentralisation accrue, actées dans l’accord de gouvernement. Di Rupo devra également mener une politique d’austérité sans précédent, afin de réduire une dette publique dont le montant astronomique inquiète les marchés et alors que les syndicats, qui ont manifesté vendredi contre la rigueur, menacent d’organiser des grèves générales dans les prochains mois.
Le chef des indépendantistes flamands, Bart De Wever, grand vainqueur des élections en Flandre mais repoussé dans l’opposition, a répété lundi qu’il ne considérait pas Di Rupo comme un Premier ministre légitime, sa coalition n’étant pas soutenue par une majorité de députés flamands.
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