Front National: les militants veulent la peau de Sophia Aram

Sophia Aram, chroniqueuse sur France Inter, est victime de menaces depuis plusieurs mois suite à des propos au sujet des électeurs du FN qui ont fait polémique. En qualifiant de « gros cons » les électeurs du Front National en mars 2011, lors de sa chronique bi-hebdomadaire sur France Inter,  l’humoriste et comédienne avait été critiqué, suscitant la colère de la direction du FN. Depuis, les intimidations de la part des sympathisants d’extrême droite se sont durcies, et elle a porté plainte.

Alors qu’elle ne s’était jamais exprimée sur ce sujet, la chroniqueuse a décidé d’évoquer publiquement les menaces qu’elle reçoit de la part des électeurs du parti de Marine le Pen et aussi de renforcer la sécurité à ses spectacles. Elle est aujourd’hui placée sous protection policière. Tout a commencé avec cette première chronique sur le Front National, en janvier 2011, en présence de Jean-Marie Le Pen où elle exprime clairement son opposition au Front national. Suite à cette chronique, elle a expliqué à Télérama qu’elle a « reçu beaucoup d’insultes – et de menaces. C’était principalement des messages du genre : “On va t’enfoncer des saucisses dans le c…”. Au départ, je n’ai pas pris tout cela très au sérieux. »

Mais Sophia Aram n’avait pas alors pris sérieusement en compte ces menaces. Après une deuxième chronique sur le FN, « Les réactions ont été plus vives. Le FN a publié un communiqué sur son site […] Tout s’est emballé. France Inter a été assaillie de messages, et a reçu des menaces plus précises… La direction de Radio France et la police m’ont conseillé de porter plainte, ce que j’ai fait. »

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Lors de sa tournée pour son spectacle (Crise de foi), des affiches sont arrachées, et lors d’une représentation près d’Annecy, les fusibles sont arrachés et la salle plongée dans le noir. La jeune femme accumule les critiques, et se fait même traiter de « juive », ce qui l’a « beaucoup fait rire », comme elle l’avoue au magazine, étant donné qu’elle est d’origine marocaine. Depuis, pas intimidée pour autant, elle a décidé de faire une mise au point : « Et puis, nous allons entrer dans une période électorale : il faut que les électeurs sachent quelles sont les méthodes utilisées par une partie des supporters du Front national. Et quels sont les arguments de ceux qui plaident pour une banalisation du FN.« 


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