DSK : Un atout pour Hollande ?
Plutôt un boulet à traîner ! Alors que Dominique Strauss-Kahn a fait son grand retour lors d’une apparition à Pékin pour un colloque d’économistes chinois, le PS s’est empressé de faire savoir que cette apparition publique ne présageait en rien d’un retour dans le débat politique national.
«Dominique Strauss-Kahn n’est pas émissaire de François Hollande auprès des autorités chinoises, a assuré Benoît Hamon, porte-parole du Parti Socialiste. Si François Hollande veut engager des discussions avec les autorités chinoises, il le fera lui-même personnellement», a-t-il ajouté. Que ce soit donc clair, Dominique Strauss-Kahn n’est «plus un acteur de la vie politique nationale» et a demandé qu’on «le laisse tranquille». DSK est devenu le « fantôme » de la Gauche, l’ancien favori aux sondages est devenu gênant pour ses pairs. Fort est à parier que la droite exploitera cet élément malvenu lorsque la course à la présidentielle sera réellement lancée. Est-il devenu un poison pour le PS ? Va-t-il porter préjudice à la campagne de François Hollande ?
Sept mois après son départ brutal du FMI, l’ancien patron du Fonds monétaire international a encore fait parler de lui, mais cette fois-ci pas pour des affaires de moeurs. Dominique Strauss-Kahn a critiqué lundi depuis Pékin la politique du président français et de la chancelière allemande face à la crise de la zone euro. «Je ne suis pas persuadé que M. Sarkozy et Mme Merkel se comprennent bien entre eux et c’est probablement une des raisons pour lesquelles le système européen a des problèmes pour avancer», a lancé DSK devant son auditoire.
Les réactions ne se sont pas faites attendre. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a jugé mardi « très malvenus » les propos de Dominique Strauss-Kahn comparant la zone euro à un « radeau sur le point de sombrer », qu’elle a attribués à « l’amertume » de l’ex-patron du FMI, passé du rang d' »acteur » à celui de « commentateur ». «Le meilleur service qu’il puisse rendre à la France c’est de s’abstenir de commentaires», a réagi Roselyne Bachelot, invitée de France Inter. «M. Dominique Strauss-Kahn n’est plus un acteur de la vie politique, et dans sa situation c’est très bien qu’il soit à Pékin à tenir une conférence pour une grosse entreprise chinoise», a taclé la ministre de la Santé. Le ton est donné.
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