Carla Bruni : elle répond à une maman israélienne en deuil

La première dame de France a donné son soutien à une mère de famille israélienne dont la fille a disparu dans un accident de la circulation provoqué par deux Français.

Les faits. Le vendredi 16 septembre dernier, il est environ 7 heures du matin, au croisement des rues Pinsker et Weizmann à Tel-Aviv. Lee Zeitouni, une jeune femme de 25 ans, traverse à un passage clouté. Un 4×4 noir arrive à toute allure, grille le feu rouge et heurte de plein fouet la jeune femme qui est projetée sur plusieurs dizaines de mètres. Elle meurt sur le coup. La voiture, avec à son bord deux occupants, ne s’est pas arrêtée. Quelques heures plus tard, la police parvient à retrouver la trace des deux chauffards. Il s’agit de deux touristes français qui restent introuvables. Dans l’immeuble où ils résidaient, des caméras de surveillance vont, en fin d’après midi, les montrer valises à la main et avec leurs familles, en train de quitter les lieux précipitamment. Les enquêteurs découvriront qu’ils sont partis pour l’aéroport Ben-Gourion, près de Tel-Aviv. De là, ils se sont envolés pour la France, où ils ont déjà atterri.

La mère de Lee Zeitouni décide d’adresser un courrier à Carla Bruni-Sarkozy pour lui demander de l’aide. « Je fais appel à vous, Madame Sarkozy, pour aider notre famille à obtenir que justice soit rendue pour cet acte meurtrier perpétré par deux citoyens français. Ils ont emporté la vie de ma fille et son avenir prometteur comme physiothérapeute ou même médecin et plus tard de femme mariée et de mère de jeunes enfants comme vous. La vie humaine est un don précieux qui doit être respecté et protégé ; aussi quand des êtres s’y attaquent de façon aussi meurtrière, ils doivent être punis. « , écrit-elle. L’histoire a bouleversé la première dame de France qui lui a répondu en lui communiquant son soutien et la coopération de la justice française dans cette affaire. « Je vous prie d’accepter mes plus sincères condoléances et m’associe à la douleur intolérable que la disparition de Lee représente pour vous et votre famille », a-t-elle répondu dans sa lettre.

Après une commission rogatoire et un mandat international émis par la justice israélienne, une enquête a été ouverte en France. Un juge d’instruction a été saisi à Créteil et «les autorités judiciaires françaises font le maximum pour que les investigations demandées soient effectuées sans délai, en liaison constante avec les autorités israéliennes», écrit Carla Bruni-Sarkozy. Des enquêteurs israéliens sont récemment venus en France.

Les deux hommes sont réfugiés en France alors qu’Israël demande leur extradition. Le conducteur de la voiture avait d’ailleurs répondu aux questions d’une télévision israélienne. « Nous avons fait une grosse connerie, mais ce n’était pas intentionnel. C’était un accident, je veux que la famille de la jeune fille sache que c’était un accident… », explique Claude I. dans l’interview. Et d’expliquer leur fuite : « Nous avons été pris de panique(…) si nous sommes jugés en Israël, nous prendrons 20 ans de prison. Si je retourne maintenant en Israël, je sais que j’en prendrais pour 20 ans ! Je le sais. Alors, la vérité, je ne sais pas si je vais revenir».

Depuis quatre mois, les manifestations organisées par le compagnon de Lee avec le soutien total de la famille se succèdent. Devant l’ambassade de France, un lycée français et même à l’aéroport international Ben-Gourion, à l’arrivée d’avions en provenance de grandes villes françaises, des tracts sont distribués pour alerter les touristes français de la gravité des faits.