Amélie Mauresmo s’arrête
Sa décision était attendue depuis quelques temps déjà. Cette saison, elle n’avait cessé de se plaindre de ne plus trouver la motivation nécessaire pour relancer sa carrière. Du coup, Amélie Mauresmo a choisi de stopper. Une retraite prise à 30 ans après un très beau parcours qui lui laisse le plus prestigieux palmarès du tennis français.
C’est sûr, Amélie Mauresmo n’a pas eu la reconnaissance qu’elle mérite. Pas fashion du tout, pas volubile non plus, un mental défaillant et l’incapacité répétée à briller en terre française ont fait d’elle une sportive qui gagne, une championne des chiffres mais jamais une figure emblématique et adulée. Très loin d’un Yannick Noah par exemple qui pourtant compte moins de titre que la néo-retraitée. Mais le sport a cela d’injuste, l’aura est aussi, voire plus, importante que le niveau de jeu réel. N’empêche, le sport français perd là une de ses meilleures représentantes. Si cela fait maintenant près de deux ans que Amélie n’est plus au top, elle n’en reste pas moins une ancienne numéro 1 mondial. Niveau palmarès, il ne manque rien!
Deux titres en Grand Chelem dont un sur le gazon sacré de Wimbledon en 2006. Un Masters en 2005, une Fed Cup en 2003 et une médaille d’argent olympique à Athènes. Bref, il n’y a rien à jeter. Bien au contraire. Pourtant quelques regrets accompagnent cet arrêt.
Le plus beau palmarès français !
Déjà, la relève du tennis féminin n’invite pas à l’optimisme. Mais surtout, Amélie Mauresmo s’en va sans jamais avoir brillé à Roland Garros, sans jamais avoir réussi à enchaîner et à s’imposer durablement à la première classe de la WTA. C’est dommage mais retenons aujourd’hui les bons moments, les victoires tout de même nombreuses et ce caractère atypique. Car Mauresmo, si le mental n’était pas son fort, c’est surtout qu’elle était humaine. Loin de ne penser qu’à elle comme nombreuses de ses concurrentes, la Française possédait cette humilité qui rend les champions attachants.
Une championne humaine
Elle fut aussi l’une des premières à avouer son homosexualité, prouvant son honnêteté. De grandes qualités de femmes, de personnes, qui ne sont malheureusement que très rarement récompensées dans le sport de haut niveau. N’empêche, Amélie Mauresmo part aujourd’hui en retraite, sûre de son choix après une réflexion mûrement réfléchie. Surtout, elle peut se retourner et observer son parcours sans honte. Si certains la jugent fébrile et fragile, Amélie Mauresmo préférera sûrement qu’on retienne humaine tout simplement…
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