Meeting Marine Le Pen: pourquoi y-a-t’il toujours de la violence?

Ce dimanche, Marine Le Pen a lancé sa campagne présidentielle par un meeting à Saint-Denis. En marge de cette rencontre, des centaines de personnes ont manifesté contre la candidate du Front National à l’élection présidentielle de 2012.  Malgré un important dispositif de sécurité pour éviter tout heurt, des incidents ont éclaté entre partisans frontistes et militans anti-FN. 

En début d’après-midi, plusieurs centaines de personnes (350 selon la police, 500 selon les organisateurs) se sont rassemblées aux abords du lieu du meeting, qui retardé, a débuté après la dispersion de la manifestation vers 15H45. Les manifestants entendaient protester contre la venue de Marine Le Pen, « une véritable provocation », selon eux, la candidate récoltant peu de voix en Seine-Saint-Denis. « Les valeurs portées par le FN ne sont pas celles portées par la ville, qui sont des valeurs de solidarité, de mélange. Le FN n’a pas sa place ici », a fait valoir à l’AFP Bally Bagayoko, adjoint au maire de Saint-Denis en charge de la jeunesse, présent en tête de cortège.

Plusieurs dizaines de fourgons de police étaient présents autour du lieu du rassemblement du Front national qui organisait une « galette des rois ». Mais certains partisans du FN ont été victimes de crachats et d’insultes, d’autres ont dû emprunter une autre entrée, leur route étant barrée par les anti-FN, a précisé une journaliste de l’AFP. A l’extérieur du site, environ 200 militants anti-FN encadrés par des CRS manifestaient. Des pancartes du PC, du NPA et des Jeunes Radicaux de gauche étaient brandies.

Alors qu’elle avait débuté dans un climat pacifique, la manifestation a alors dégénéré : des pierres ont été lancées en direction des forces de l’ordre. Une journaliste de la rédaction nationale de France 3 a été blessé par un projectile. Lorsque le meeting a finalement démarré, Marine Le Pen en a alors profité pour fustiger le gouvernement qui est « incapable d’empêcher des nervis gauchistes, les milices d’extrême-gauche, de venir commettre des violences sur nos militants ».

 


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