Costa Concordia : Le Capitaine Froussard était au commande

Lundi, les autorités italiennes ont revu à la hausse le nombre de personnes portées disparues vendredi dans le naufrage du bateau de croisière Costa Concordia, au large de l’île du Giglio en Toscane. Le nouveau bilan fait état de 29 personnes portées disparues, 60 blessés et 6 morts.

Vendredi, le Costa Concordia s’est échoué après avoir heurté un rocher à 150 mètres de la côte de l’île du Giglio. Avec 4 200 passagers et membres d’équipage à son bord, le paquebot de 290 mètres de long effectuait une manoeuvre pour se rapprocher au maximum des côtes. Selon un père du chef des stewards, habitant sur l’île, son fils l’aurait appelé un peu avant l’accident, pour lui annoncer que l’équipage le saluerait en faisant résonner la sirène du navire en passant à proximité de Giglio.

Cette version des faits a été démenti par le commandant du navire, Francesco Schettino, qui a déclaré avoir voulu effectué une « manoeuvre touristique » à 300 mètres des côtes, alors que le bateau se trouvait en réalité à 150 mètres seulement. Il a aussi précisé que le rocher que le navire a percuté ne figurait pas sur la carte maritime. Lors d’une conférence de presse à Gênes, le PDG de Costa Croisières, Pier Luigi Foschi, a spécifié que les navires ont interdiction de changer d’itinéraire ou de s’approcher à moins de 500 mètres de la côte de l’île du Giglio.

Le commandant du paquebot, Francesco Schettino, a été arrêté samedi pour homicides involontaires multiples et d’abandon du navire avant que la totalité des passagers et membres d’équipage aient été évacués. Le patron de Costa Croisières a déclaré que « la compagnie [allait] se rapprocher du capitaine » pour « lui fournir toute l’assistance nécessaire ». Il a assuré reconnaitre « les faits » et « une erreur humaine. »

L’évacuation étant terminée, les inquiétudes se portent désormais sur les 2.300 tonnes de carburant que renferment les soutes du navire. Le ministre italien de l’Environnement, Corrado Clini, a déclaré qu’il allait décréter l’état d’urgence, étant donné le risque important de fuites dans le parc national de l’archipel toscan.

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