Russie: une journaliste française expulsée
Anne Nivat, journaliste française établie en Russie, a été contrainte de quitter le pays, dimanche. L’ancienne correspondante de Libération, qui avait reçu le prix Albert Londres en 2000, pour son livre « Chienne de guerre: une femme reporter en Tchétchénie » s’est vue reprocher la qualité de son visa, ainsi que la réelle motivation de son entrée en Russie: « on m’a dit que j’avais violé la loi russe, parce que le but de mon entrée en Russie, mon type de visa, ne correspondaient pas à mon activité réelle » explique Anne Nivat, car « j’avais des conversations et que je recontrais des gens de l’opposition » poursuit-elle.
Vendredi soir, alors qu’elle se trouve dans un hôtel de Vladimir, ville située dans l’ouest de la Russie, des représentants du service fédéral de l’immigration lui somment de les accompagner. La journaliste apprend qu’elle va devoir payer une amende, et être privée sur le champ du visa qui lui avait permis de rentrer en Russie. « En vingt ans de travail en Russie, ce qui m’est arrivé à Vladimir ne m’était jamais arrivé » confie la journaliste.
A moins d’un mois de l’élection présidentielle en Russie, dans un climat tendu, les manifestations continuent à Moscou, la dernière en date, il y a dix jours, avait même rassemblé des dizaines de milliers de personnes. « Je crois que s’il n’y avait pas les élections présidentielles du 4 mars en vue, ça n’aurait pas eu lieu. Tout le monde est à cran, tout le monde a peur et tout le monde est dans l’incertitude » explique Anne Nivat.
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