Vidéo-Attentat de Toulouse: François Fillon justifie l’échec!

Après la mort de Mohamed Merah hier, l’heure est au bilan. Le premier ministre, François Fillon s’est exprimé ce matin et a défendu les services de renseignement français. Pour le premier ministre, la DCRI a « parfaitement fait son travail ».

Après le dénouement d’une affaire qui a tenu les Français en haleine, des questions légitimes sur la sécurité et le travail de la DCRI sont posées. Le premier ministre s’explique : «aucun élément permettant d’appréhender le tueur présumé de sept personnes dans la région de Toulouse avant ses passages à l’acte. L’homme était pourtant fiché pour son militantisme salafiste ».

Pourtant, Mohamed Merah était interdit sur tous les vols américains, l’Amérique considérait le salafiste dangereux et capable de passer à l’acte. «On n’a pas le droit dans un pays comme le nôtre de surveiller en permanence sans décision de justice quelqu’un qui n’a pas commis de délit … Nous vivons dans un Etat de droit», a justifié François Fillon sur les ondes de RTL.

Rappelons le, Mohamed Merah s’est rendu à plusieurs reprises dans les zones sensibles du Pakistan et de l’Afganistan. Pourtant, l’homme devenu en quelques jours le plus recherché de France a pu commettre le pire sur le sol français tuant ainsi pas moins de sept personnes. «La DCRI a identifié Mohamed Merah quand il a fait des voyages … et elle l’a surveillé le temps nécessaire pour aboutir à la conclusion qu’aucun élément, qu’aucun indice ne permettait de penser qu’il était un homme dangereux et passerait un jour à l’acte» a rajouté le premier ministre.

Dans un contexte tendu de campagne électorale, plusieurs candidats aux présidentielles, se sont interrogés jeudi sur d’éventuelles failles du renseignement français, à l’image de Marine Le Pen ou encore François Bayrou, des cadres du parti socialiste ont également pointé le travail des services de renseignement.

«Le fait d’appartenir à une organisation salafiste n’est pas en soi un délit. Il ne faut pas mélanger fondamentalisme religieux et terrorisme, même si naturellement nous connaissons bien les liens qui unissent les deux», a répondu François Fillon.

Des critiques sur le déroulement de l’assaut ne finissent pas de tomber. L’incompréhensions est générale. Comment la meilleure unité n’a pas réussi son assaut? « Il fallait le bourrer de gaz lacrymogène. Il n’aurait pas tenu cinq minutes. Au lieu de ça, ils ont balancé des grenades à tour de bras. Résultat : ça a mis le forcené dans un état psychologique qui l’a incité à continuer sa guerre » a déclaré Christian Prouteau, le fondateur du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale.

Seule l’enquête pourrait apporter les bonnes réponses à toutes ces interrogations et permettra de comprendre ce qui s’est réellement passé.

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