Chômage: Qu’est ce qu’une hausse modérée ?

C’est l’annonce qui fait polémique ce matin. Nicolas Sarkozy a commenté les chiffres du chômage qui seront publiés ce soir à 18h. Le président de la république a annoncé une « hausse modérée » provoquant un tollé à gauche.

« Nous devrions assister à un ralentissement de la hausse du chômage qui témoigne d’une reprise de l’économie sensible depuis que nous avons essayé de résoudre la crise financière de la Grèce, cette crise financière qui créait une crise de confiance, qui créait elle-même une crise économique », a déclaré Nicolas Sarkozy sur les ondes de France Info.

Une déclaration qui n’est pas du goût de ses adversaires qui l’accusent d’instrumentalisation politique. Benoit Hamon, porte parole du PS a réagi ce matin non sans une pointe d’ironie : « Il a ainsi annoncé avant même que les chiffres ne soient publiés (…) qu’il y aurait une baisse tendancielle de la hausse du chômage, en clair, ça continue à augmenter, mais ça augmente un peu moins » avant de rajouter que le chômage est  « est le naufrage de ce quinquennat avec aujourd’hui un million de chômeurs en plus qu’en 2007″… Et des salariés de Pôle emploi, qui n’arrivent plus à faire face au nombre de demandeurs d’emploi qui viennent les voir », a-t-il ajouté.

Mais Benoit Hamon n’a pas été le seul à être scandalisé par la récente déclaration du président candidat Nicolas Sarkozy, Olivier Besancenot n’est pas allé de main morte pour riposter:  « Il n’y a pas de baisse tendancielle du foutage de gueule »a rétorqué l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2007. Mais qu’on est-il concrètement?

En Janvier,  selon le ministère du Travail, le nombre d’inscrits en catégorie A à Pôle emploi avait continué de progresser (+13.400) mais à un rythme inférieur de 41% par rapport à la moyenne des hausses des quatre mois précédents. Il faudra attendre les chiffres de ce soir pour mieux comprendre la situation de l’emploi.  L’objectif du ministre du Travail est de stopper la progression du chômage au risque de franchir la barre des 3 millions de chômeurs en automne, un chiffre qui fait déjà grincer des dents.