Djamel Debbouze : « il y en a plein des Mohamed Merah ! »

Connu pour sa nature comique, son côté rigolard et ses blagues cocasses, c’est pourtant à un Djamel Debbouze grave, tendu et inquiet dont on a à faire dans son interview au quotidien belge « Le Soir ». L’humoriste s’offusque contre l’instrumentalisation de l’affaire Mohamed Merah et craint les effets pervers de la récupération de la tragédie de Toulouse, qui selon lui est un acte strictement isolé.

Après la mort spectaculairement médiatisée de Mohamed Merah, Djamel Debbouze craint une sanctification héroïque du terroriste par les jeunes du même milieu que ce dernier. Personellement investi par ce qu’il dit car étant lui-même originaire de banlieue, il affirme » j’en connais moi des Mohamed Merah », désignant par là non des terroristes en puissance mais des jeunes en mal être identitaire pouvant potentiellement être attirés par le comportement de ce dernier. Un drame qui ,normalement sujet à anathème, apparaît, à travers l’exposition qu’on en fait, comme un dénouement glorieux pour le « caïd »sans peur qui a réussi « à mettre la France à ses pieds » selon ses propres dires.