Europe Ecologie – les Verts : un « non » qui fait des vagues

La décision, samedi, d’Europe Ecologie – Les Verts de voter contre la ratification du traité budgétaire européen, alors même que le mouvement fait partie de la majorité, est loin de passer inaperçue.

Il est probablement le responsable politique à avoir réagi avec le plus de virulence à la décision prise par  le conseil fédéral d’Europe Ecologie – les Verts de voter contre le traité européen, Daniel Cohn-Bendit a annoncé dimanche sur qu’il mettait sa « participation à ce mouvement entre parenthèses provisoirement »; il « ne veut pas cautionner cette dérive politique », a-t-il ajouté, jugeant que le mouvement faisait preuve d’une « incohérence totale ».

Mais ce n’est pas tout. La situation des ministres écologistes au sein du gouvernement est rendue pour le moins délicate, tant cette décision ressemble à un défi lancé à François Hollande. Christian Eckert, le député socialiste du Nord, a déclaré qu’il s’interrogeait « sur la présence des ministres Verts au gouvernement ».

Dimanche, le chef de la majorité, Jean-Marc Ayrault, affirmait : « Je le dis à ceux qui nous reprochent de ne pas avoir obtenu assez, notamment à une partie de la gauche. Qu’ils disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas! (…) La conséquence logique de leur démarche c’est la sortie de l’euro!« .

Pour l’instant, du côté d’Europe Ecologie on réfute toute intention de rupture avec la majorité « Personne n’a jamais fait de ce traité un axe fort de la majorité« , plaide Jean-François Placé.

« Il y a un principe dans le gouvernement, qui a été rappelé maintes fois d’ailleurs par Jean-Marc Ayrault, c’est celui de solidarité gouvernementale » a néanmoins cru bon de préciser la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaut-Belkacem.