Luc Chatel : un homonyme répond à une interview à la place de l’ancien ministre !

La situation ubuesque n’a pas du tout amusé l’ex ministre de l’Education Nationale Luc Chatel : un journaliste du même nom aurait tenu une interview au site internet Atlantico en se faisant passer pour l’homme politique. Ce dernier a décidé de porter plainte.

« Je leur ai fait des réponses improbables bourrées de fausses citations » s’est amusé l’homme qui a répondu à une interview à la place de l’ancien ministre. Un journaliste avait contacté cet « autre » Luc Chatel par mails, avait listé quelques questions, mais n’avait malheureusement pas sélectionné le bon interlocuteur.

Dans un premier temps publié, l’entretien a vite été retiré du site d’informations générales Atlantico. Le faux Luc Chatel y affirmait ne soutenir ni François Fillon, ni Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP : « Ils ont chacun autant de qualités que de défauts. »  Une déclaration bien embarrassante lorsque l’on sait que l’ancien ministre a clairement exposé soutenir le candidat Copé…

Inventant des paroles dont il impute la maternité à Sylvie Vartan, citant un certain « Lao Tchou » et qualifiant l’UMP de son « home sweet home« , le Luc Chatel- journaliste a fait quelques dégâts.

L’ancien ministre de l’Education Nationale, qui a d’abord songé à une « manipulation » de personnes mal intentionnées, a lourdement condamné l’attitude de cet usurpateur. Il a donc décidé de porter plainte contre X.

Mais cette affaire soulève une autre question : le journaliste d’Atlantico, qui a contacté par erreur le mauvais Luc Chatel, n’a-t-il pas été une victime de l’anonymat provoqué par internet ? Une telle méprise n’aurait jamais pu arriver lors d’un entretien en face à face, ni même au téléphone…le professionnel aurait certainement senti qu’il n’avait pas affaire à la bonne personne.

Et les propos du faux Luc Chatel, en contradiction avec ce qu’avait pu déclarer le vrai Chatel précédemment, n’auraient-ils pas du mettre la puce à l’oreille du journaliste d’Atlantico ? Peut-être le travail de renseignements en amont n’avait-il pas été suffisamment poussé…