Grèce : la police accusée de torture

Plusieurs dizaines de personnes auraient été torturées par la police grecque, après leur arrestation lors d’une manifestation contre le parti d’inspiration néonazie Aube Dorée.

Des agents du GADA, l’équivalent pour la région d’Athènes de la police judiciaire parisienne, se seraient en effet livrés à de véritables séances de violences collectives sur au moins deux groupes de manifestants. Le « Guardian », qui publie les témoignages de certains manifestants, affirme avoir pu constater les blessures infligées et en publie quelques photos.

Le premier groupe  a été interpellé alors qu’il manifestait contre l’attaque d’un centre communautaire tanzanien par une centaine de sympathisants d’Aube Dorée. Les manifestants affirment avoir constamment fait l’objet de violences et d’humiliations au cours de leur détention. Régulièrement frappés et giflés, ils ont ainsi été « utilisés comme cendrier » par policiers car ces derniers estimaient qu’ils « puaient« . D’autres affirment avoir été brûlés avec des briquets. La police leur aurait également interdit de boire et de voir leur avocat durant 19 heures. « Nous avions si soif que nous avons bu l’eau des toilettes », raconte une manifestante. Le second groupe interpellé le lendemain, lors d’une manifestation de soutien au premier, témoigne de scènes d’humiliations similaires.

La police grecque a plusieurs fois été accusée de proximité avec l’Aube dorée,  qui a fait son entrée en juin dernier au Parlement grec où il compte 18 député.


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