Liberté d’expression et islamisme : une oeuvre d’art censurée

Pour la deuxième fois en moins de dix jours, l’intégrisme musulman fait subir une déconvenue à l’artiste marocain Mounir Fatmi, ainsi qu’à la liberté d’expression.

Une semaine après le retrait de son installation artistique projetant des versets du Coran sur le Pont-neuf à Toulouse, lors du festival le Printemps de septembre, en raison de protestations de musulmans furieux de voir des passants fouler des textes sacrés, Mounir Fatmi a de nouveaux été obligé d’accepter la censure d’une de ses oeuvres.

L’installation devait présenter l’écrivain Salman Rushdie, sous le coup d’une Fatwa depuis 1989, en plein sommeil grâce à des images de synthèse réalisées à partir de photos. « J’ai été scandalisé par le silence des intellectuels arabes sur le sort de Rushdie et son combat pour la liberté de créer. Alors j’ai imaginé ce film comme un hommage », explique-t-il l’artiste au Figaro. Un hommage visiblement mal venu puisque l’oeuvre a été retiré de l’exposition « Vingt-cinq ans de créativité arabe » qui ouvrira le 16 octobre à l’Institut du monde arabe au motif qu’elle serait « trop sensible ».


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