Escalade de la violence au Liban : la guerre civile se rapproche
Depuis l’assassinat vendredi de Wissam al-Hassan, chef de la Sécurité libanaise connu pour ses positions antisyriennes, la tension monte au Liban.
Dimanche les funérailles ont dégénérés en manifestations violentes contre le gouvernement, accusé de soutenir le régime de Bachar el-Assad. Les forces de l’ordre ont été obligées tirer en l’air et de lancer des gaz lacrymogènes pour disperser les partisans de l’opposition qui réclament la démission du premier ministre, Najib Mikati. Hier, les affrontements se sont poursuivis à Tripoli, deuxième ville du Liban, faisant sept morts.
C’est la mort, dans un attentat à la voiture piégée, de Wissam al-Hassan, proche de la famille Hariri, et un des visages de l’opposition, qui a déclenché l’escalade de la violence.
Un peu plus de quatre ans après la démonstration de force militaire du Hezbollah à Beyrouth, en mai 2008, les observateurs redoutent de voir éclater un nouvel affrontement entre sunnites et chiites, porté par le conflit syrien et les tensions intercommunautaires que l’attentat de vendredi a ravivées. D’autant plus que le régime de Bachar el-Assad a tout intérêt à tout faire pour détourner l’attention internationales vers le Liban.
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