Débat Copé/ Fillon: Copé se prendrait il pour Sarkozy ?

Le mimétisme de Jean-François Copé vis à vis de Nicolas Sarkozy est de plus en plus patent. Contrairement à François Fillon qui joue de son expérience d’homme d’Etat, de sa modération, et de son image sérieuse -voire austère- pour rassurer l’électorat, le maire de Meaux reprend le rôle de « briseur de tabou », de « décomplexeur de droite », de « proclamateur de vérités qui ne se pensent que tout bas », qui avait si bien réussi à l’ancien président de la République en 2007.

« Rassemblement, oui, mais pas à l’eau tiède », a expliqué Jean-François Copé, lors du débat qui l’opposait jeudi soir à François Fillon sur France 2, estimant qu’«il y a une droite complexée, qui est dans la fausse pudeur, qui a peur de l’édito assassin d’une presse parisienne», et affirmant qu’il n’était pas sur le plateau pour « dire seulement des phrases ampoulées qui ne servent à rien« .

Le candidat à la présidence de l’UMP n’y ait d’ailleurs pas aller de main morte avec les éloges envers Nicolas Sarkozy : « La manière dont il a bataillé dans cette campagne, je peux le dire, j’étais aux premières loges, avec les militants, j’ai bataillé à 1 000% pour lui […], c’était une leçon de vie. « , ou encore, affichant clairement sa volonté de filiation :  « La dimension qui est la sienne [Nicolas Sarkozy] doit servir d’exemple et de référence.  »

Il a en outre usé de la technique chère à l’ancien président, celle de la prise à parti du journaliste en face de lui « Qu’est-ce que vous en savez ? Vous habitez dans ces quartiers, vous y passez du temps ? »