Copé-Fillon : les politesses, c’est fini !
L’élection du nouveau chef de file de l’UMP aura lieu le 18 novembre, dans cinq jours ! Entre François Fillon et Jean-François Copé, plus question de se faire de cadeaux !
Si jusque-là les Français ne se passionnaient pas pour la campagne des deux ténors de l’UMP, c’est peut-être parce qu’elle manquait légèrement de piquant. Les deux intéressés ont décidé d’y remédier, et optent ces derniers jours pour un ton beaucoup plus offensif et volontaire :
François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy et considéré comme plus modéré que son rival, a dénoncé dans LeParisien.fr la volonté de ce dernier de « rechercher le buzz à tout prix » . Faisant allusion aux déclarations du maire de Meaux à propos des pains au chocolat qui seraient arrachés des mains des non-musulmans en période de Ramadan, le sarthois a ajouté : « Rechercher le buzz à tout prix, en parlant par exemple de viennoiseries… Ça peut éventuellement marcher de façon immédiate, mais pas sur le long terme » .
En d’autres termes, selon lui, la stratégie de communication adoptée par Jean-François Copé n’est pas la bonne.
Le concerné a rapidement réagi à ces propos dans le Journal Du Dimanche du 11 novembre : « Je ne vise personne en particulier mais cette campagne interne a bien révélé deux lignes politiques distinctes. D’un côté, j’avance des propositions avec une seule obsession: répondre aux préoccupations des Français, sans égard pour le politiquement correct. De l’autre, on critique une pseudo-droitisation, mot codé inventé par la gauche pour interdire à la droite républicaine de parler des souffrances des Français » .
Il a aussi cherché à apaiser les tensions au sein du Parti, entre les pro-Fillon, pro-Copé, pro-retour de Nicolas Sarkozy et pro-changement : « Si je suis élu, mon premier geste, le 18 novembre au soir, sera de rassembler toute la famille. » . L’UMP a effectivement besoin de retrouver rapidement une unité, car le parti semble se déliter, avec les naissances de mouvements internes au Parti (La Droite Forte, par exemple) et les départs de certains cadres du Parti (comme Chantal Jouanno, partie rejoindre Jean-Louis Borloo à l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI)) .
Les cinq derniers jours de campagne seront, à n’en pas douter, l’occasion de nouvelles piques et attaques entre les deux prétendants à la direction de l’UMP.
Et certains voient déjà beaucoup plus loin que le 18 novembre…jusqu’en 2017 : Nadine Morano, via son compte Twitter, a appelé à voter Jean-François Copé dans un but bien précis : le retour de Nicolas Sarkozy pour la prochaine présidentielle. « J’appelle les 64 % des militants qui veulent le retour de Sarkozy en 2017 à voter dimanche prochain pour (Jean-François Copé) » .
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