Nicolas Sarkozy : va-t-il laisser tomber l’UMP ?
Créé en avril 2002 pour unir les forces politiques de droite et du centre, et soutenir Jacques Chirac à la veille de son second mandat, l’UMP va aujourd’hui droit dans le mur. La figure d’autorité du parti, Nicolas Sarkozy, est lui-même « excédé » et « stupéfait » de la tempête qui traverse sa famille politique.
Le président du parti de 2004 à 2007 et président de la République de 2007 à 2012 quittera-t-il bientôt le navire UMP ? La situation actuelle le met en tout cas très en colère.
Mais pour autant, il ne désarme pas, et semble vouloir tout faire pour sauver son ancien parti, même si sa première intervention n’a pas suffit à calmer la crise.
Rappelons qu’après une première éclaircie (Jean-François Copé acceptait d’organiser un référendum pour un éventuel revote, si François Fillon ne créait pas de groupe dissident à l’Assemblée Nationale), l’orage a refait surface au-dessus du parti, après que l’ancien Premier ministre ait rendu effective la création de son nouveau groupe.
Malgré ce premier échec, l’ancien président de la République continue d’oeuvrer en coulisse : il a re-contacté Jean-François Copé pour lui demander de revenir à des « sentiments plus raisonnables« , a demandé à François Fillon d’abandonner son Rassemblement UMP (RUMP), et a encouragé les « non-alignés » à continuer leurs actions, pour désenvenimer la situation.
Mais pour l’instant, on ne l’a pas entendu à la télévision, ni lu dans la presse… pourquoi ?
En tant que membre actuel du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy a un devoir de résèrve : s’il veut oeuvrer pour la consolidation de son parti, il faut donc préférablement qu’il le fasse en coulisses, discrètement.
Mais abandonner un parti qui lui a permis de faire ses armes, et d’arriver au pouvoir en 2007 ne semble pas être à l’ordre du jour. D’autant plus que s’il souhaite faire son retour sur la scène politique, il faudra derrière lui un parti fort et uni.
Car si l’UMP venait à disparaître, les éventuelle prétentions présidentielles de Nicolas Sarkozy se verraient terriblement compromises…
Planète Campus vous aide à comprendre la crise à l’UMP :
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