GQ place Mitt Romney au sommet… Du Top 25 des personnalités les moins influentes !

Dans quelques jours, comme chaque année depuis 1927, l’illustre Time Magazine révélera sa personnalité de l’année. La version US de Gentlemen’s Quarterly (GQ) l’a devancé en dressant dans son dernier numéro le palmarès des 25 personnalités « les moins influentes de 2012 ». Sur le podium : l’ancien candidat républicain Mitt Romney, la reine de la pop vieillissante Madonna et la first lady Michelle Obama.

GQ US va-t-il trop loin en labellisant « personnalités moins influentes de 2012 » une tripotée d’hommes politiques, de musiciens, de comédiens et d’autres people pourtant convaincus de laisser un jour leur empreinte dans l’Histoire ? Dépasse-t-il les bornes lorsqu’il déclare présenter « une collection d’individus si peu inspirants que nous devrions les rassembler et les coller sur un iceberg [qui fondra bien assez vite] » ? Pour certains Américains, oui. Pour l’auteur du papier controversé, Drew Magary, le classement de QG est cruel, mais couillu ! Et qu’attend-t-on d’un magazine masculin si ce n’est des « iron testicles » ?

Pourquoi diable nombre d’observateurs américains pestent-ils contre GQ ? Parce qu’il place Mitt Romney, l’opposant républicain de Barack Obama, au sommet de son classement. Certes, le mormon milliardaire apparaît en number one – il devrait se féliciter d’avoir remporté ce scrutin-là – mais, comme le précise le magazine, « ces mecs sont classés dans un ordre aléatoire, car tous les zéros naissent égaux. »

Pourquoi Mister Romney mérite-il de figurer parmi les 25 heureux élus du palmarès ? « Quelqu’un a-t-il été inspiré par Romney ? Quelqu’un a-t-il voté pour Romney avec enthousiasme ? Bien sûr que non. Voter pour Romney c’est comme traîner avec la dernière personne seule au bar à 4 heures du matin », justifie avec malice le journaliste de GQ. Et Romney n’est pas la seule victime du classement.

La Reine de la Pop, Madonna, en prend aussi pour son grade : « Cette tenue de cheerleader ne te fait pas paraître plus jeune ». Même chose pour Gotye : l’auteur du tube « Somebody That I Used to Know », accusé d’incarner le « rock’s genocide », est sommé d’aller « se laver les pieds » la prochaine fois qu’il voudra se « filmer nu dans une vidéo ».

Même la douce du président des Etats-Unis d’Amérique, Michelle Obama, subit les railleries du magazine. Son crime : ses vains efforts pour persuader les Américains de manger sainement. Son châtiment : faire l’objet de la verve mordante de QG. Elle le mérite ! Après tout, « elle a même écrit un livre pour cultiver ses propres légumes […] un moyen passif-agressif de dire aux autres qu’ils sont gros. Et pourtant, nous restons tous des gros tas désespérés. »

Les enfants de l’Oncle Sam manquent-ils d’humour ? Oui, si l’on recense les critiques virulentes qui pleuvent sur Gentlemen’s Quarterly depuis la publication du palmarès provocateur. Elles proviennent d’internautes – de prétendus abonnés qui appellent au boycotte du journal – et de journalistes. Ainsi, Noel Sheppard, journaliste pour la chaîne d’information conservatrice Fox News, a écrit un billet pour dénoncer la présence de Mitt Romney au summum du classement : « [Le Républicain] a obtenu 59 millions de votes plus tôt ce mois-ci » explique-t-il.

Certes, en remportant les primaires républicaines, Mr Romney a pu incarner – comme la mascotte incarne la marque – l’opposition durant plusieurs mois de campagne… Mais comme dit l’adage « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. » Et, si l’on se souvient, plus ou moins bien, des anciens leaders, les challengers eux tombent généralement dans l’oubli.

Crédit photo : GQ


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