La France s’apprête à accueillir des Afghans ayant aidé ses soldats

Des dizaines d’Afghans menacés dans leur pays pour avoir aidé pendant plusieurs années les militaires français, vont pouvoir s’installer en France avec leur famille. Cette aide à l’expatriation concerne beaucoup d’interprètes.

Les ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense doivent encore déterminer le nombre exact de personne concernées par la procédure.

La France qui a retiré les dernières troupes combattantes ce mois-ci, veut aider les Afghans grâce auxquels elles ont pu faire leur travail en sécurité. Des entretiens individuels ont été organisés sur place pour déterminer quels employés locaux sont les plus menacés et s’ils pourront s’intégrer dans le pays d’accueil.

Les candidats à l’expatriation qui ne remplissent pas les critères précédents seront aidés différemment, soit en percevant des indemnités, soit en bénéficiant d’une aide à la reconversion professionnelle en vue d’une réinsertion dans leur pays.

Selon le ministère de l’Intérieur, seule une « infime minorité », environ 80 personnes parmi les employés afghans, pourront recevoir un visa. Les services de Manuel Valls n’ont toutefois pas confirmé les informations de l’édition de jeudi du quotidien Le Monde qui avance que « 160 à 170 Afghans, dont 60 à 70 interprètes ayant travaillé avec les troupes françaises depuis 2008 en Afghanistan, seront autorisés à venir sur le territoire français à partir de janvier pour démarrer une nouvelle vie. »

Sur place, 100 000 soldats dont deux tiers d’Américains stationnent encore. La France compte 1 500 soldats (logisticiens, formateurs et médecins militaires) encore présents pour aider la coalition internationale de l’OTAN dont une grande partie des effectifs quittera progressivement l’Afghanistan jusqu’à la fin 2014.