Virgin Megastore : pourquoi les magasins ont-ils fait faillite ?
L’information est tombée le mercredi 9 janvier, les magasins Virgin Megastore ont déposé le bilan auprès du tribunal du commerce de Paris. C’est criblées de dettes que l’enseigne a pris les devants après deux jours de réunion d’entreprise.
La balle est dans le camp du tribunal du commerce à présent, qui doit déterminer si Virgin sera placé en liquidation judiciaire ou en redressement. La dernière solution serait préférable car elle permettrait d’avoir du temps pour chercher des solutions.
D’après la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, le gouvernement est sensible à la situation critique de la chaîne de magasins et veut tout faire pour arriver à la moins pire des solutions qui reste le redressement judiciaire.
Depuis plusieurs jours, les salariés font grève aux portes du magasin des Champs Elysées pour demander à l’actionnaire Butler Capital de venir en aide aux magasins à la dérive, d’autant plus qu’il possède 74 % du capital. « La société a de la trésorerie et des actifs », selon des membres de Butler qui déclarent que le bail des Champs Elysées est estimé entre 15 et 20 millions d’euros, somme qui pourrait permettre de financer un plan social. Mais pour l’heure, ils préfèrent attendre l’arrivée d’un éventuel repreneur, partiel ou total, avant de se résigner à débourser des sommes astronomiques.
Le déclin de Virgin n’est pas nouveau, il était déjà déficitaire avant que Butler n’arrive en 2008 pour réinjecter 15 millions d’euros.
Cette faillite est imputable en grande partie à la concurrence des sites de vente en ligne comme le géant Amazon qui n’est pas logé à la même enseigne que les magasins physiques en terme de fiscalité.
« Un rapport va être remis ce mois-ci au gouvernement sur la fiscalité à l’ère du numérique, avec des propositions pour pouvoir lutter contre cette forme de contournement de la législation fiscale », a déclaré Aurélie Filippetti, ministre de la culture, sur i>Télé.
Virgin n’est pas le seul à se confronter durement à cette crise des ventes, la Fnac paie aussi les conséquences du succès des sites de e-commerce et se retrouvera peut-être dans la même situation dans quelques mois.
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