Somalie: l’échec de la france a-t-il coûté la vie à Denis Allex ?

Manipulation médiatique ou réelle exécution de Denis Allex depuis l’échec de l’opération commando menée par la France pour libérer l’otage ? Les terroristes Shebab ont annoncé ce jeudi l’avoir exécuté hier en représailles, tandis que les autorités françaises affirment qu’il a été tué plus tôt,  durant l’assaut.

L’échec français lors de l’opération a peut-être bien coûté la vie à Denis Allex, soit pendant l’assaut, soit en réveillant la colère des Shebab qui ont décidé de prouver leur maîtrise de la situation en choisissant eux-mêmes le moment de la mise à mort.

C’est un message posté sur Tweeter par les Shebab et confirmé par le chef du mouvement islamiste à  l’AFP, qui a annoncé la mort de Denis Allex. « 16h30 GMT, mercredi 16 janvier 2013, Denis Allex est exécuté. » Selon le responsable du mouvement qui s’est exprimé par téléphone sous couvert de l’anonymat, l’exécution a eu lieu dans la localité de Bulomarer, dans le sud de la Somalie, la même zone où s’est produite l’intervention du commando.

Pour prouver la véracité des faits, le chef islamiste a annoncé que des preuves seraient bientôt à disposition, « des documents audio et vidéo sont disponibles et seront rendus publics quand nous le déciderons ».

Pourtant le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré samedi, lors de la conférence de presse annonçant l’échec de la mission, que l’otage français avait été vraisemblablement « exécuté par ses géôliers ». De son côté, le chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Edouard Guillaud, invité mercredi sur Europe 1, reste sceptique quant à cette mise à mort qui serait intervenue quatre jours après l’attaque. « Nous soupçonnons, et nous n’avons, je crois, pas tort de le faire, les Shebab somaliens de pratiquer de la manipulation médiatique », a-t-il déclaré.

Denis Allex (probablement un pseudonyme) était un agent des services de renseignement extérieur (DGSE) enlevé en juillet 2009 à Mogadiscio, alors qu’il devait former des policiers somaliens et des membres de la garde présidentielle.

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés