Loyer à Paris: 330 euros pour 1,56 m2, les prix s’envolent
Vivre dans un placard ou à la rue. À Paris, un homme vit depuis quinze ans dans un local de 1,56 m2 qu’il paie 330 euros par mois pour ne pas se retrouver à la rue. N’ayant pas respecté la loi, la propriétaire devra lui payer un nouveau logement.
La Fondation Abbé-Pierre s’occupe en ce moment du cas de Dominique, un employé intérimaire qui paie un loyer de 330 euros, somme exorbitante pour un local dont la surface habitable est de 1,56 m2, avec seulement une plaque de cuisson et un lavabo. « On ne vit pas, on survit (…) mais on finit par se dire que c’est ça ou la rue », explique Dominique au micro de RTL.
En louant cette surface comme un lieu d’habitation, la propriétaire s’est placée en situation d’illégalité. En effet, le loi interdit de louer un logement dont la surface habitable est inférieure à 9 m2. En ne respectant pas l’arrêté préfectoral de « mise en demeure de faire cesser l’occupation aux fins d’habitation » émis en mars 2012, date à laquelle elle aurait dû reloger son locataire, la propriétaire risque d’être dans l’obligation de le reloger à ses propres frais et s’expose aussi à une amende conséquente, voire à une peine de prison.
Cette situation est d’autant plus aberrante que le prix moyen du mètre carré est de 24,40 euros à Paris, selon l’observatoire des loyers Clameur, alors que le logement de Dominique revient à 211 euros pour cette même surface.
Pour Samuel Mouchard qui s’occupe du dossier du malheureux locataire, ces abus sont assez fréquents. « 20 % des situations que je traite concernent des affaires de logements faisant moins de 9 m2. Et les loyers ne sont jamais anecdotiques : de 100 à 200 euros le mètre carré. J’ai vu des appartement de 2 m2 loués à 500 ou 600 euros ! », constate-t-il.
Les propriétaires n’hésitent pas à profiter de la détresse de personnes seules ou des familles monoparentales qu’ils prennent pour des vaches à lait.
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