François Hollande gagne en popularité. Merci le Mali !

Le chef d’Etat socialiste, François Hollande, a vu sa côte de popularité se redresser au mois de janvier. Quatre points supplémentaires pour le second président « de Gauche » de la Ve République, qui cumule désormais 44% d’opinions favorables. Un score ascendant, mais qui demeure excessivement bas depuis le début du quinquennat. Même chose pour l’actuel Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dont la côte de popularité rase les pâquerettes.

Soyons optimistes : le président Hollande, comme son lieutenant Ayrault, sont de plus en plus populaires. Selon l’enquête de BVA pour Orange, L’Express, la PQR et France Inter, publiée lundi 28 janvier, le chef de l’Etat cumule 44% d’opinions favorables en janvier 2013 (soit une hausse de 4 points par rapport au mois de décembre 2012) et le Premier ministre obtient lui le score honorable de 40% (soit une hausse de 3 points). Rentrons maintenant dans les entrailles de l’étude BVA…

Comment les Français aiment-ils les deux têtes de l’Etat ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? A la folie ? Ou pas du tout ? L’échelle utilisée par l’institut varie quelque peu de celle-ci. Il relève ainsi que 38% des personnes interviewées déclarent avoir une opinion « plutôt bonne » de François Hollande et 6% une « très bonne » opinion. On n’aime pas le mousseux comme on adore le champagne !

Malheureusement pour lui, la plupart des Français apprécient François Hollande autant que l’eau chlorée ou nitratée du robinet : passable en se pinçant le nez pour certains, imbuvable pour d’autres. Ainsi, 55% de nos concitoyens ont une mauvaise opinion du chef de l’Etat. Parmi eux, 39% ont une opinion « plutôt mauvaise » et 16% – un indice considérable – une « très mauvaise » opinion.

Pour résumer, M. Hollande – sa personne, sa politique ou son gouvernement ? –  n’est pas soutenu par la majorité de ses « sujets ». Mais ceux-ci semblent de moins en moins le détester. « C’est la première fois » depuis son élection en mai 2012 que François Hollande progresse dans ce baromètre, remarque le directeur général adjoint de BVA, Gaël Sliman. Le président de la République française démarre bien l’année 2013 ! Pourquoi ? Parce qu’il a pris de bonnes résolutions la nuit du 31 décembre au 1er janvier ? Non. Parce qu’il a pris UNE décision : l’intervention militaire de la France dans le Nord du Mali.

Pour M. Sliman, l’opération « Serval », « largement soutenue par l’opinion, permet [au chef de l’Etat] de compenser une image de manque d’autorité qui commençait à se transformer en marqueur négatif ». Ou quand Flamby se transforme en Rambo…

Que se passera-t-il lorsque les troupes françaises déserteront le Mali au profit des forces ouest-africaines ? Les Français reverront-ils leurs notations à la baisse ? Possible. Une chose est sûre : la remontée de la côte de popularité des chefs de l’exécutif reste « fragile », selon BVA. Car les Français, comme les coqs qui surmontent leurs girouettes, changent souvent de position.

Mais, il semble qu’ils en aiment une plus que les autres : celle de l’opposition… Parfois systématique, elle a toutefois le mérite d’être critique. Ainsi, 57% des personnes interrogées estiment que la politique gouvernementale n’est « pas juste » et 72% qu’elle n’est « pas efficace ».

Sondage réalisé les 24 et 25 janvier auprès d’un échantillon de 1.136 personnes recruté par téléphone, interrogé par internet et représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

Crédit photo : CHARLES PLATIAU/Reuters


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés