Fin de vie : l’euthanasie évoquée pour les cas de douleurs « incontrôlables ».
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins, dans un texte adopté le 8 février 2013, franchi une première étape en faveur de l’euthanasie. Dans Fin de vie, assistance à mourir, l’organisme admet que la loi actuelle n’offre pas de solutions pour certaines agonies prolonges, ou des douleurs psychologiques et physiques « incontrôlables » .
En décembre, le professeur Didier Sicard avait remis au président Hollande un rapport concernant l’aide active à mourir, et le recours éventuel au suicide assisté, dans certains cas médicaux.
Après la radiation d’un urgentiste Basque de l’Ordre des médecins fin janvier pour avoir euthanasiés sept patients âgés en fin de vie, des centaines de praticiens avaient envoyé une lettre à François Hollande et au CNOM en demandant la suspension de cette sanction.
Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie : un texte, rendu public aujourd’hui mais rédigé début février, demande une réfléxion sur l’évolution de la législation portant sur la fin de vie.
« Sur des requêtes persistantes, lucides et réitérées de la personne, atteinte d’une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés, une décision médicale légitime doit être prise devant des situations cliniques exceptionnelles » , peut-on lire dans le rapport.
Pour certaines situations médicales, le CNOM demande à ce « qu’une sédation adaptée, profonde et terminale du patient (puisse) être délivrée par un collège médical, dont il conviendrait de fixer la composition et les modalités de saisine. » .
Un projet de Loi à propos de la fin de vie sera présenté devant l’Assemblée Nationale au mois de juin.
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