Otages français : que veulent-ils en échange ?

Une famille française est prise en otage par un groupe terroriste au Cameroun depuis mardi. Trois adultes et quatre enfants ont été conduits au Nigeria et les autorités françaises soupçonnent le groupuscule islamiste Boko Haram d’être derrière cet enlèvement.

Même si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a déclaré que le rapport entre ce rapt et l’intervention au Mali « n’était pas établi », depuis l’engagement de la France pour chasser les terroristes islamistes qui semaient le chaos au Mali en imposant une application rigoureuse de la charia, il ne fait pas bon d’être Français dans certains pays d’Afrique. L’enlèvement est survenu dans le nord du Cameroun où une famille française passait ses vacances. Les premières informations révèlent que le père employé chez GDF Suez depuis plusieurs années au Cameroun, la mère, l’oncle et les quatre garçons de 12, 10, 8 et 5 ans étaient partis visiter le parc naturel de Waza. Ils auraient été repérés à ce moment-là avant d’être capturés le lendemain matin après une nuit dans un campement à Dadanga.

La prise d’otage d’une famille française n’est pas anodine et fait échos aux menaces des groupuscules terroristes islamistes qui s’opposent pas les armes et les rapts à l’influence occidentale dans cette région. Les ravisseurs n’ont encore rien demandé en échange des otages, mais il y a fort à parier qu’ils demanderont de l’argent, une somme probablement colossale au regard du nombre d’otages attrapés dans leur filet, en échange de la libération. Les sommes obtenues permettent principalement l’achat de véhicules et d’armes de plus en plus sophistiquées leur permettant de semer toujours plus la terreur et de gagner du terrain. Les preneurs d’otage pourraient également demander la libération d’un de leurs membres emprisonné.

Pour l’heure l’implication de Boko Haram n’est pas officielle, il pourrait s’agir d’un autre groupuscule djihadiste comme Ansaru, une branche dissidente de Boko Haram, qui retient des employés étrangers de la société Setraco depuis le week-end dernier.

Les autorités françaises travaillent main dans la main avec les Camerounais pour retrouver les otages, mais il va être très difficile de les libérer maintenant qu’ils sont entre les mains de personnes déterminées ayant une grande expérience de ce type d’enlèvement.


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