The Voice : les Tapie investissent l’émission
Samedi, la fille du « jeune » patron de presse Bernard Tapie, Sophie, a su séduire les membres du jury de The Voice avec sa reprise de Grenade de Bruno Mars. En provoquant le retournement de fauteuil de la chanteuse et ex-Star Académicienne Jenifer et de l’ancien musicien de Téléphone, Louis Bertignac, l’anonyme d’un soir au patronyme « repoussoir » a rempli d’espoir le cœur de son illustre papa.
Les choses se seraient-t-elles passées autrement, si la jeune candidate de The Voice, Sophie Tapie, 24 printemps, et au patronyme plutôt embarrassant, n’avait pas poussé la chansonnette à l’aveuglette ? C’est probable. La fille du célèbre businessman Bernard Tapie, qui a récemment noirci les colonnes des journaux en rachetant le Groupe de presse de La Provence, a sûrement profité de l’anonymat des auditions de l’émission musicale de TF1 pour séduire deux des membres du jury : la chanteuse « made in Star Academy » Jenifer et l’ancien rockeur de Téléphone Louis Bertignac, qui se sont retournés dès les premières notes de Grenade de Bruno Mars. Se seraient-ils comportés ainsi s’ils avaient su que la jolie blonde émanait de l’union d’une femme et d’un Tapie… ce monstre politico-cathodique aux intérêts économiques douteux ? Rien n’est moins sûr.
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’aspirante-« plus belle voix » a rendu fier son illustre papa. Celui-ci a voulu se confier dimanche matin au micro de Laura Maucci pour RTL : « J’étais mort de trouille [comme certains journalistes de La Provence en apprenant le rachat de leur canard par l’ancien taulard, ndlr], mais je l’ai regardée jusqu’au bout. Quand votre enfant fait une prestation, n’importe quel parent est un peu inquiet. Ce qu’elle a dit sur la difficulté d’être ma fille était très touchant, car je sais que c’est très compliqué, mais elle l’a fait avec beaucoup de délicatesse, en ne se plaignant pas. » Ainsi donc, porter le nom de « Tapie » est un fardeau…
Outre ces jérémiades familiales – qui mises en feuilleton pourraient s’appeler « La malédiction Tapie » ou « les malheurs de Sophie » –, Nanard s’est dit extrêmement fier de sa fille : « Quand on est parent, il faut faire attention à ne pas influencer la carrière de ses enfants (…). Je suis fier de mes enfants quoi qu’ils fassent, et là j’étais très fier. » Et Sophie est-elle fière de son papa lorsqu’elle lit dans Le Parisien que 40% des Marseillais se disent prêts à voter pour Bernard Tapie s’il se présente comme maire de la Cité Phocéenne ? Est-elle fière de lui lorsqu’il se paie La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin après avoir déclaré « Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste » ?
Photo : Bernard Tapie et sa fille Sophie. (c) Best Image.
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