Les adieux du pape Benoît XVI : une « décision en pleine conscience de sa gravité »
Une foule d’environ 150 000 personnes, composée de chrétiens de diverses nationalités, s’était rassemblée mercredi matin sur la place Saint-Pierre pour dire au revoir à Benoît XVI. Une dernière audience générale chargée d’émotion pour le pape de 85 ans, comme pour ses fidèles.
Fatigué, mais décidé, c’est ainsi qu’est apparu le pape pour faire ses adieux. Son discours n’a pas omis la gravité de sa décision, ni les raisons qui ont motivé son départ. « J’ai pris cette décision en pleine conscience de sa gravité et de sa rareté, mais aussi avec une profonde sérénité d’esprit », a-t-il déclaré, avant de dire qu’il se consacrera à la prière et à la méditation, une manière pour lui de rester au service de l’Eglise. Si ses huit années de pontificat ont été jalonnées de moments de joie, elles ont aussi été perturbées par des difficultés. « Le seigneur nous a donné tant de jours de soleil et de brises légères, des jours où la pêche était abondante ; mais il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées, et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Eglise, et le Seigneur semblait dormir. »
Benoît XVI a expliqué sa décision irreversible par son amour pour l’Eglise. « Aimer l’Eglise, c’est avoir le courage de faire des choix difficiles et dans l’angoisse, en ayant toujours à l’esprit le bien de l’Eglise, et pas soi-même. » Une référence aux scandales de pédophilie, de blanchiment d’argent, sans compter les rivalités qui gangrènent les relations entre les membres du Vatican.
À partir de 20h jeudi, Benoît XVI ne sera plus pape. À 17h, il sera conduit en hélicoptère jusque la résidence d’été des papes, le Castel Gandolfo. Il saluera une dernière fois de sa fenêtre les fidèles venus lui dire adieux, puis à partir de 20h, les gardes suisses habituellement postés devant la villa, ne monteront plus la garde, signe que le trône pontifical est vacant.
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