Nathalie Kosciusko-Morizet : une misogyne à l’UMP
À défaut de proposer des solutions aux problèmes sociaux et économiques de la France, les politiques préfèrent se lancer dans les guerres de petites phrases pour se faire entendre. Cette fois-ci, c’est NKM qui tacle Ségolène Royal avant d’être accusée de misogynie par Najat Vallaud-Belkacem. Retour sur les petites phrases du jour.
En cette journée de la femme, les femmes se font entendre, mais pas comme il le faudrait malheureusement. Dans un entretien au Parisien Magazine publié vendredi, NKM critique Ségolène Royal, l’accusant d’être toujours restée dans l’ombre de son ex-compagnon. « Il y a quelque chose de très rude dans [le] parcours de Ségolène Royal. Elle s’est construite politiquement en parallèle à François Hollande, et l’issue n’a pas été en sa faveur. […] elle en est à attendre que son ex la nomme quelque part. Or le premier trésor pour une femme, c’est son autonomie. Il ne faut jamais dépendre d’un homme, ni procéder de lui », a déclaré la candidate à la mairie de Paris, avant d’ajouter dans un élan de compassion forcée « Je pense qu’elle mériterait mieux que ce lot de consolation incongru », en parlant de son poste de porte-parole à la Banque Publique d’Investissement.
Ségolène Royal n’a pas attendu pour réagir à l’entretien déjà diffusé jeudi soir. Sur Twitter, elle répond : « Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d’une belle idée. Je n’attends pas une nomination mais le juste respect de la valeur travail. »
Un communiqué du PS dénonce les propos de l’ancienne ministre. « Résumer le parcours politique de Ségolène Royal à sa relation privée avec François Hollande relève d’une insupportable misogynie. [Ségolène Royal] est une personnalité politique de premier plan. Les difficultés qu’a Madame Kosciusko-Morizet à se créer une crédibilité à Paris ne doivent pas l’amener à multiplier les déclarations grossières pour se faire entendre. »
Des membres du PS se sont également faits entendre individuellement pour défendre Royal, comme David Assouline qui a taxé NKM de femme violente, sectaire et vulgaire. Najat Vallaud-Belkacen, ministre du Droit des Femmes, a également sorti les griffes sur RTL vendredi matin. Elle a accordé à NKM « la palme de la phrase la plus misogyne et la plus déplacée », avant d’ajouter cassante « quand NKM aura été capable de rassembler 17 millions de voix comme Ségolène Royal dans une présidentielle, on en reparlera. »
NKM est visiblement prête à tout pour s’affirmer et gagner en charisme, même en tenant des propos aussi réducteurs envers une femme dont la carrière politique est bien plus riche que la sienne.
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