« Casse-toi pauv’con » : la France condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme
La liberté d’expression a été violée par la France en condamnant Hervé Eon, un militant de gauche qui avait brandi une pancarte sur laquelle se trouvait le message « casse-toi pauv’con » destiné à Nicolas Sarkozy lors d’une visite. La Cour Européenne des Droits de l’Homme considère que ce message satirique ne méritait pas une condamnation du militant.
Initialement prononcée en 2008 au Salon de l’Agriculture par Nicolas Sarkozy lui-même contre un visiteur qui ne souhaitait pas lui serrer la main, Hervé Eon a simplement détourné le message pour manifester son mécontentement lors de la visite du chef de l’Etat en Mayenne. Il a été ensuite condamné pour « offense au président de la République » et a dû payer une amende de principe de 30 euros. Le pourvoi en cassation ayant été rejeté, Eon a décidé d’utiliser l’ultime recours, la Cour Européenne des Droit de l’Homme. Celle-ci a considéré que ce n’était pas « une attaque personnelle gratuite » et que « Sanctionner pénalement des comportements comme celui de M. Eon est susceptible d’avoir un effet dissuasif sur des interventions satiriques qui peuvent contribuer au débat sur des questions d’intérêt général », ont déclaré les juges.
Crédit photo : MaxPPP
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