Pilule : 20 morts… les pilules tueuses sont de retour !
Dans une publication dévoilée ce mardi, l’Agence du médicament (ANSM) révèle que les pilules contraceptives, toutes générations confondues, provoquent chaque année plus de 2.500 accidents thromboembolique veineux et 20 décès prématurés. Une nouvelle (pas si nouvelle) alarmante qui risque de relancer la phobie de la pilule… Alerte ! La pilule-tueuse est de retour !
Le scandale des pilules contraceptives de 3e et 4e générations (Méliane, Jasminelle, Diane 35…), qui explose le 14 décembre 2012, lorsque Marion Larat, jeune femme victime d’un AVC (accident vasculaire cérébral), porte plainte contre le laboratoire pharmaceutique Bayer, risque de reprendre du poil de la bête avec la parution du rapport alarmant de l’Agence du médicament (ANSM).
Celle-ci recense « en moyenne » 2.529 accidents thromboemboliques veineux (formation de caillots dans les veines) et « vingt décès prématurés » de femmes, liés aux pilules contraceptives, entre 2000 et 2011. Ce sont plus de 4 millions de femmes qui sont concernées. Car ces risques, connus depuis des dizaines d’années, mais reconnus comme tels au mois de janvier, sont imputés aux pilules de toutes les générations.
Selon le rapport de l’ANSM, sur ces « vingt décès prématurés » annuels, intervenus dans les cinq ans suivant une embolie pulmonaire, quatorze décès sont liés aux pilules de 3e et 4e générations tandis que six sont imputables aux anciennes pilules dites de 1re et 2e générations. Et, sur le total des 2.529 thromboses veineuses annuelles, 1.751 cas sont liés aux « nouvelles » pilules tandis que 778 sont imputables aux « vieilles » pilules. Conclusion : les risques accrus de thrombose, liés aux pilules de 3e et 4e générations et révélés en début d’années, sont confirmés.
Que compte faire la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour stopper l’hécatombe des pilules-tueuses ?
En interdire la commercialisation ? Non. Encadrer plus strictement les prescriptions de ces pilules et cesser de les rembourser courant mars… Une mesure que saluera sûrement le nouveau ministre du Budget et heureux successeur de Jérôme Cahuzac, Bernard Cazeneuve. L’ANSM recommande aux femmes d’utiliser des moyens alternatifs de contraception et aux médecins de ne prescrire ces pilules de 3e et 4e générations qu’en seconde intention… Des recommandations qui, communiquées plus tôt par la ministre de la Santé, ne sont pas tombées dans l’oreille de sourdes. En février, les ventes de pilules de 3e et 4e générations ont ainsi reculé de 34% alors que celles de leurs aïeules ont progressé de 27%.
Photo : la ministre de la Santé Marisol Touraine.
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