Prothèses PIP : les victimes obtiendront-elles gain de cause ?

Le procès des cadres de l’entreprise productrice des implants mammaires PIP débute mercredi à Marseille. Le scandale mondial des prothèses frauduleuses avait éclaté en  2010 et s’était soldé par une plainte de l’association des porteuses de prothèses PIP contre la société.

Mercredi matin, Jean-Claude Mas, le fondateur de la société PIP a été confronté pour la toute première fois aux nombreuses plaignantes. Une centaine de femmes porteuses de prothèses PIP se sont déplacées au parc Chanot, réquisitionné pour l’occasion. D’énormes moyens ont été déployés pour ce procès de grande ampleur puisque le nombre de plaintes déposées contre la société s’élève à plus de 5000. En France, 30 000 femmes seraient porteuses d’implants PIP d’après l’agence nationale du médicament (ASNM). Mais le plus gros de la production aurait été distribué à l’étranger dans une soixantaine de pays, faisant de cette affaire un véritable scandale international.

Les charges retenues contre les cadres de l’entreprise du Var sont celles d’escroquerie et tromperie aggravée. L’association des porteuses de prothèses attendent à présent avec impatience l’issue de ce procès à l’issue duquel elles pourraient enfin obtenir gain de cause après presque trois ans de scandale. La colère est d’autant plus forte que Jean-Claude Mas, lors de son audition, avait accusé les plaignantes de faire appel à la justice uniquement « pour le fric« .

photo : AFP/Anne-Christine Poujoulat