Incidents PSG : la droite accuse Valls

Lundi soir, le PSG était sacré champion de France, après sa victoire de la veille contre l’Olympique lyonnais. Mais au Trocadéro investi pour l’occasion, la fête a rapidement tourné à l’émeute. L’UMP a vivement critiqué le ministre de l’intérieur qui aurait mal évalué les débordements potentiels.

« Amateurisme » ! Voilà de quoi est taxé Manuel Valls par l’opposition après les incidents du Trocadéro de lundi soir. Le PSG attendait cela depuis 19 ans, et pourtant ce qui devait être une grande fête a très vite tourné court. Les joueurs du club parisien sont restés quelques minutes à peine, le temps de brandir leur trophée et de se faire prendre en photo. Les tensions sont ensuite très vite apparues du côté des supporters, obligeant le club à mettre fin aux festivités. Entre fumigènes, casse, et pillages, la célébration a viré à l’émeute, laissant place aux affrontements entre les forces de l’ordre et les « ultra ». « Toute manifestation publique, dans l’espace public, dans les heures qui viennent autour du Paris Saint-Germain n’est évidemment pas possible», a déclaré le ministre de l’Intérieur sur les ondes d’Europe 1 mardi matin.

Les critiques de la droite

Depuis les scènes de heurts du trocadéro, différentes personnalités de droite se sont empressées de critiquer Manuel Valls ainsi que Bernard Boucault, le préfet de police de Paris.

Le député UMP Jean-Sébastien Vialatte, lui, a largement dérapé sur le réseau social. 

«Les casseurs sont sûrement des descendants d’esclaves, ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation!», a-t-il déclaré dans un tweet du 13 mai. Ses propos ont depuis été condamnés par Jean-François Copé.

«Il y a un problème de compétence dans l’organisation des forces de sécurité. Le premier exposé, c’est le préfet de police, à moins que le ministre considère que c’est de sa responsabilité et en tire les enseignements», a déclaré Christian Jacob, le chef de l’UMP à l’Assemblée. Jean-François Copé a même demandé que le préfet de police soit démis de ses fonctions.

Sur twitter, Nadine Morano a également dénoncé l’«incompétence» du ministre.

Valls est un menteur !la police n’est pas en cause, c’est de leur patron, le Ministre de l’intérieur a signé hier son incompétence

— Nadine Morano (@nadine__morano) 14 mai 2013

 

Mardi à l’Assemblée nationale, le ministre s’est montré ferme face aux nombreuses critiques de l’opposition. «Dans le pays et dans la République, l’ordre a changé de camp. Vous êtes pour le désordre, ici c’est l’ordre républicain», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «Je compte poursuivre ma mission».

Plus de 20 personnes étaient encore en garde à vue ce matin suite aux incidents de lundi soir. Douze personnes seront également appelées à comparaître cet après-midi dans la capitale


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés