Campagne contre la gifle: pour ou contre ?

VIDEO: La nouvelle campagne publicitaire choc de la Fondation pour l’enfance lutte contre les « violences éducatives ordinaires ». 

Une nouvelle campagne télévisée contre les «violences éducatives ordinaires», réalisée par la Fondation pour l’enfance, veut convaincre que claques et fessées sont loin d’être des gestes anodins et peuvent avoir des conséquences néfastes sur les enfants.

Selon le docteur Emmanuelle Piet, coordinatrice de la campagne de la Fondation pour l’enfance « la gifle c’est l’apprentissage de la violence ». Cette nouvelle campagne télévisée est destinée à convaincre les parents que claques et fessées sont loin d’être des gestes anodins et qu’ils n’ont pour effet que de calmer le parent et de montrer qu’un grand peut taper un petit.

Dans cette publicité, un enfant exaspère sa mère, occupée à téléphoner. Excédée, celle-ci gifle son fils. La claque est diffusée au ralenti : l’effet permet de décomposer ses effets sur le corps du jeune garçon.

« Une gifle, ça fait mal, ça humilie et ça peut avoir des conséquences », crie-t-on à la Fondation. D’ailleurs, « Il n’y a pas de petite claque », le slogan, se veut choc pour frapper les esprits des parents et leur dire que « toute violence physique peut avoir un retentissement sur nos enfants ». Le spot sera diffusé à partir du 22 juin sur les chaînes de télévision.

La « Fondation pour l’Enfance » se base sur des études réalisées à l’étranger, notamment dans des pays anglo-saxons. Une étude de chercheurs canadiens, publiée en juillet 2012 dans la revue américaine Pediatrics, affirmait ainsi que les personnes qui ont reçu des fessées lorsqu’elles étaient enfants ont plus de risques de souffrir d’affections mentales une fois adultes, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d’alcool ou de drogue. « 32 pays ont adopté la loi sur les violences éducatives ordinaires en direction des enfants mais pas la France indique la Fondation.  Une proposition de loi en ce sens avait été déposée en 2010 par l’ex députée UMP et pédiatre Edwige Antier, mais n’avait pas eu de suite.

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