Loi sur le voile intégral : Trappes s’est enflammé après un contrôle de police

Après un contrôle de police à Trappes (Yvelines) jeudi dernier, la ville a connu des émeutes et de nombreux dégâts. Plusieurs personnes ont été interpellées, ils doivent comparaître aujourd’hui devant la justice.

Jeudi, des policiers ont voulu contrôler une jeune femme voilée intégralement sur la voie publiques (interdit depuis 2011). Son mari aurait alors agressé l’un des policiers et voulu l’étrangler. Le Français de 21 ans, converti à l’islam a été placé en garde à vue puis placé en liberté sous contrôle judiciaire. Il sera jugé en septembre. Sa femme, Martiniquaise de 20 ans a affirmé au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) que les policiers l’avaient provoqué.

Vendredi soir, ce sont 400 personnes qui ont jeté dans pierres, brûlé des poubelles et détruis des abris-bus à Trappes et dans les villes alentours. La police avait alors répliqué par des tirs de grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes. Un adolescent a perdu l’usage d’un de ses yeux au cours des affrontements.

La nuit de samedi à dimanche, malgré un important dispositif policier déployé autour du commissariat, avait été également marquée par des incidents de moindre intensité. Une vingtaine de voitures, dont une de policiers, avaient été brûlées et un automobiliste avait foncé sur les forces de l’ordre. Quatre autres personnes ont été arrêtées après cette seconde nuit de violences.

Deux personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi près de Trappes. Le calme semble revenu après plusieurs nuits de violences, même si la tension règne près du commissariat visé par des centaines de jeunes depuis vendredi.

Du côté du ministère de l’Intérieur, la réaction a été immédiate : « C’est inacceptable qu’une personne veuille se soustraire à un contrôle et pire s’en prenne aux forces de l’ordre », a commenté dimanche sur BFM-TV Manuel Valls. Il a assuré n’avoir douté « un seul instant » de l’attitude respectueuse des policiers lors du contrôle, il a lancé un nouvel appel « au calme ».

Quatre des six jeunes hommes mis en garde à vue vendredi soir après des affrontements près du commissariat de Trappes, ont été placés en détention provisoire. Agés de 18 à 24 ans, ils sont convoqués pour un procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Versailles ce lundi après-midi.


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