Rwanda : Quelle punition pour un acteur du génocide ?
Une chapitre judiciaire historique va prendre fin aujourd’hui. L’affaire Pascal Simbikangwa, âgé de 54 ans et interpellé à Mayotte en 2008 dans le cadre d’une enquête pour falsification de documents administratifs, est attribuée depuis mars 2013 à la cours d’assise de Paris. L’homme est accusé de complicité de crime de génocide au Rwanda. Il s’agit d’une grande première en France et le verdict doit tomber aujourd’hui.
L’ex capitaine de la garde présidentielle est accusé d’avoir œuvré au massacre des populations tutsi organisé par le régime hutu. On lui reproche des faits de génocide, complicité de génocide et crimes contre l’humanité commis au Rwanda en 1994. A cette époque, plus de 800 000 personnes avaient été tuées.
L’homme, invalide depuis un accident de voiture, est détenu à la maison d’arrêt de Fresnes. Durant son procès, qui dure depuis plus d’un mois, l’accusé a tenté de démentir son implication devant les juges. Il niait avoir vu un seul cadavre entre avril et juillet 1994. Avant le verdict, qui tombera aujourd’hui, Pascal Simbikangwa pourra prendre la parole afin de se défendre.
L’avocat général, Bruno Sturlese, a réclamé cette semaine la prison a perpétuité. Il accuse notamment l’ex général d’avoir « galvanisé » et « armé » des « massacreurs » pour commettre ce génocide. A ses yeux la peine maximale demandée n’est que justice.
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