Des femmes dans l’Eglise pour lutter contre la pédophilie ?
C’est l’une des rares réunions mise en place par le pape François, dans laquelle des femmes, non religieuses, font leur entrée. Samedi 22 mars, le Vatican a annoncé la composition de la commission pour la protection de l’enfance. Cette instance sera chargée de dessiner la nouvelle stratégie de lutte contre les actes de pédophilie commis au sein de l’Eglise catholique contre des mineurs. Le pape a promis de donner des places plus importantes aux femmes dans la gestion de l’Eglise de nombreuses fois, mais il se trouve actuellement dans l’incapacité de pouvoir nommer des femmes aux nombreux postes à responsabilités où l’Eglise catholique promeut traditionnellement des clercs. Et jusqu’à présent, ce sujet n’est pas la priorité du Vatican.
Mais au sein de cette nouvelle commission, le pape a déjà nommé quatre femmes sur les huit membres en place. Tout d’abord, l’Irlandaise Marie Collins, elle-même victime d’abus et devenue porte-parole des victimes, une proche de l’évêque de Dublin, Diarmuid Martin, réputé pour sa fermeté concernant la pédophilie. Il faut d’ailleurs rappeler que l’Irlande a vu naître l’un des plus gros scandale d’abus sexuels commis par des membres de l’Eglise.
La seconde femme qui siège à la commission est la pédopsychiatre française Catherine Bonnet. Elle est engagée sérieusement dans la lutte contre les abus sexuels des mineurs. Ambassadrice de Pologne pour Saint-Siège depuis plus de dix ans, Hanna Suchocka, et la psychiatre britannique Sheila Hollins, spécialistes des victimes sexuelles mineures, complètent le tableau féminin de la commission.
Ces femmes engagées travailleront en collaboration avec Mgr O’Malley, le Cardinal de Boston, lui aussi réputé pour sa fermeté vis à vis des abus sexuels commis par les membres de l’institution catholique. Enfin, deux prêtres jésuites, un ami argentin du pape et un avocat italien spécialiste des délits contre la morale à la Congrégation pour la doctrine de la foi, sont les derniers membres de cette commission. Ils choisiront ensemble d’agrandir leur équipe et décideront des prérogatives de cette commission pour la protection de l’enfance comme des campagnes de prévention, la mise en place de bonnes pratiques, un suivi pénal ou encore une meilleure connaissance des procédures…
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