Crise en Ukraine : Quand la guerre civile menace
Cela fait maintenant prés de cinq mois que la crise s’éternise en Ukraine. Il s’agit de la plus importante crise de l’histoire du pays aujourd’hui menacé de faillite. Et après l’annexion de la Crimée par la Russie, Kiev craint actuellement qu’une guerre civile éclate alors que les manifestations organisées par les pro-russes se multiplient dans l’est du territoire ukrainien.
Ainsi, plusieurs bâtiments administratifs on été pris d’assaut et occupés ces derniers jours dans les villes de Donetsk, Lougansk et Kharkiv. A Kharkiv, les autorités ont réussi à reprendre le contrôle et ont interpellé pas moins de 70 personnes. Mais dans la ville de Donetsk, les manifestants ont été moins aisément contrôlables : ils ont proclamé une « république souveraine » et ont également annoncé la tenue d’un référendum sur leur souveraineté régionale avant le 11 mai. Ces manifestations d’indépendances qui emboitent le pas à la Crimée inquiète Kiev.
Olexandre Tourtchinov, le président ukrainien par intérim, a accusé la Russie d’être à l’origine de cette « seconde phase de démantèlement de l’Ukraine après l’annexion de la Crimée ». Les Etats-Unis, fermement opposés aux agissements russes en Ukraine, avaient préalablement appelé Moscou à cesser de « déstabiliser » le pays en difficulté.
Le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov, avait alors reproché hier à Washington de prêter aux autres ce qui est dans leurs propres « habitudes ». La Russie a également désigné le gouvernement de Kiev comme unique responsable de l’instabilité actuelle qui règne sur le pays. Moscou s’est cependant dit prêt à participer à des discussions avec l’Ukraine et l’Union européenne, mais en exigeant cependant que les régions russophones de l’est du pays soient représentées.
En France, la situation est perçue comme critique et dangereuse. Lors d’un entretient avec le secrétaire de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, le président de la République, François Hollande, a appelé hier à « éviter toute action, directe ou indirecte, susceptible d’alimenter les tensions » en Ukraine.
« Manuel Valls : un vote de confiance pour une politique pas si neuveRéforme du permis de conduire : ce qui va changer »