APL pour les étudiants non-boursiers : supprimera, supprimera pas ?

Plusieurs organisations étudiantes telles que l’Unef, la Fage et l’UNI se sont inquiétées d’une éventuelle suppression de l’aide personnalisée au logement (APL) pour les étudiants non-boursiers après l’évocation de cette hypothèse ce week-end dans la presse. Hier, lundi 14 avril, le gouvernement a démenti à plusieurs reprises la mise en vigueur de cette réforme. Alors, rumeur ou vérité ?

Une mesure qui fait peur

L’évocation de cette mesure dans le cadre du plan d’économie inquiète réellement les associations étudiantes : « La suppression des aides au logement signifierait une double peine pour les 70% d’étudiants exclus du système de bourse qui se verraient désormais privés de la seule aide à laquelle ils ont droit », indiquait ce week-end l’Unef dans un communiqué. « Si cette mesure devait être retenue par le gouvernement, il s’agirait d’une attaque historique contre les jeunes et leurs familles », estimait de son côté la Fage.

« On ne touche pas aux APL »

Hier, lundi 14 avril, le gouvernement souhaite mettre un terme la polémique en affirmant que cette mesure « n’est pas à l’ordre du jour. Il n’est pas question qu’on dégrade les conditions de vie des étudiants. Non seulement je ne le veux pas, mais il n’y a pas de projet en ce sens. On ne touche pas aux APL », a expliqué la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, en marge d’un déplacement à Toulouse (Haute-Garonne).

Les tergiversations du gouvernement

Cette mesure a-t-elle été envisagée puis rétractée ? La question est légitime puisque, interrogé hier matin par Europe 1, Michel Sapin, le ministre des Finances, avait refusé d’en parler. « Tout sera précisément annoncé et je ne suis pas là pour lancer des pétards qui ensuite deviennent mouillés. » Le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a également laissé planer la rumeur : « Je vous réponds que je ne peux pas vous répondre, parce que les décisions n’ont pas été prises. » Pour défendre leur position, le nouveau ministre de l’Éducation Benoît Hamon est monté au créneau dans un communiqué. Il argumente que « l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants a toujours été une priorité pour le gouvernement ».

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