Crise en Ukraine: un accord pourra-t-il vraiment éviter la guerre ?

Une issue diplomatique n’était pourtant pas le cas de figure qui semblait se profiler quand au conflit grandissant entre l’Ukraine et la Russie. Le risque de guerre civile se faisant de plus en plus menaçant, le pessimisme était effectivement de mise avant la début des négociations. Mais contre toutes attentes, les chefs de la diplomatie russe, ukrainienne, européenne et américaine ont réussi à tomber d’accord sur un plan en vue d’une désescalade de la crise et des tensions qui l’accompagnent dans l’est de l’Ukraine.

Hier à Genève, après de longues heures de négociations, un texte a donc été créé. Selon le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, il stipule notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l’évacuation des bâtiments occupés par les pro-russes. Une amnistie doit également être accordés aux acteurs de la crise menacés de sanction, à l’exception de « ceux qui sont coupable de crime capitaux ».

Un accord sous haute tension

Cependant, malgré l’espoir de rétablissement généré par la mise en place de ce plan, le retour au calme sur le territoire ukrainien semblait jusqu’à présent compromis. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les affrontements entre les ukrainiens loyaux envers le gouvernement de Kiev et les pro-russes ont fait trois morts. La situation apparaissait alors plus tendue que jamais.

Une issue pacifique, alors que Vladimir Poutine avait encore soufflé sur les braises d’un conflit qui menace sérieusement d’embraser l’est de l’Ukraine lors d’une allocution télévisée prononcée plus tôt dans la matinée, semblait tout bonnement irréalisable. Le chef d’Etat russe avait, en effet, à nouveau brandit la menace d’une intervention militaire de grande ampleur sur le territoire ukrainien.

Le gouvernement de Kiev et son parlement ont répliqué en proposant de rétablir la conscription obligatoire qui avait été supprimé l’an dernier. Aeroflot, une compagnie aérienne russe, a également reçu un avis officiel ukrainien stipulant l’interdiction aux hommes russes, entre 16 et 60 ans, de pénétrer le territoire. Enfin, 10 espions russes, accusés d’avoir encouragé les affrontements et les violences à l’est ont été arrêtés, a annoncé Kiev.


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