Sherpas népalais : quand le Mont Everest fait grève

Les guides népalais ont décidé d’aller au bout de leur ultimatum. En effet, le 22 avril dernier, les sherpas ont finalement quitté leur camp de base sur l’Everest et ont mis fin à leur saison afin de rendre hommage à la mémoire de leurs collègues morts vendredi dans une avalanche.

Des tensions n’ont cessé de s’amplifier, depuis la catastrophe meurtrière survenue le 18 avril, entre les guides révoltés et les alpinistes pressés d’entamer leur ascension. L’avalanche qui a eu lieu dans un passage délicat de l’ascension de la montagne a causé la mort de treize sherpas népalais et la disparition de trois autres.

Tulsi Gurung, l‘un d’entre eux dont le frère a péri dans le tragique accident a annoncé que « La décision des sherpas est unanime ». « Certains guides sont déjà partis et d’autres seront encore là pendant environ une semaine, le temps de tout emballer et de partir » a-t-il ajouté.

Un ultimatum avait été ainsi posé par les guides qui exigeaient notamment un versement de 10 000 dollars aux familles des décédés et des blessés de l’accident tragique, qui ne pourront plus travailler. Ils ont également réclamé une prises en charge des soins des blessés et une meilleure couverture d’assurance. Les sherpas avaient donné au gouvernement jusqu’à lundi pour répondre à leur demande.

L’avalanche a effectivement mis en relief les risques importants de la profession : transport de tentes, apport de provisions, réparation des échelles et fixation des cordes…Des actions aussi délicates que dangereuses qui permettent aux alpinistes de gravir le sommet situé à 8 848 mètres d’altitude.

Samedi, vingt-quatre heures seulement après l’avalanche et ce même avant d’avoir retrouvé les disparus, un responsable du ministère du tourisme du Népal avait mis fin à tout espoir. Le bilan de l’accident affiche donc 16 décès : l’avalanche est aujourd’hui la plus meurtrière de l’histoire de l’Everest.

 

 

 

 


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