Alstom : le gouvernement ne lâchera pas l’affaire !
Le gouvernement n’a pas dit son dernier mot. Alors que le géant américain General Electric devient le candidat le plus probable pour le rachat de l’entreprise française Alstom, Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie a assuré que le gouvernement avait les cartes en main.
Les intérêts de la nation
« Ce n’est pas plié. Nous avons été entendus. Nous avons un mois pour décider », a déclaré le ministre, entendu par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée. « Nous avons devant nous plusieurs semaines » et « le gouvernement compte utiliser ce temps pour défendre les intérêts industriels de la nation », a dit Arnaud Montebourg. « Nous disons « bienvenue aux investisseurs, que ce soit Siemens ou General Electric », mais nous défendons notre souveraineté comme tous les Etats, et c’est naturel et légitime », a-t-il conclu.
Quelle est la polémique ?
Pour rappel, General Electric (GE) est le premier candidat au rachat de l’entreprise française Alstom spécialisée dans les secteurs des transports, principalement ferroviaires, et de la production d’énergie. Le gouvernement se démène pour que la marque industrielle reste en France ou en Europe via une association avec l’allemand Siemens. Lundi 28 avril, les dirigeants des entreprises concernées étaient invitées à l’Elysée. François Hollande en a profité pour rappeler que « l’Etat a forcément son mot à dire » car il « maîtrise l’indépendance de la France en matière énergétique ».
L’Etat a « des exigences »
Arnaud Montebourg a donc souligné que l’Etat avait « des exigences » : « Des alliances oui, des absorptions non ! » Pour le ministre, « l’intervention du gouvernement a permis: 1) l’amélioration des offres de General Electric, 2) la survenance d’une offre dans laquelle il est possible d’ouvrir le choix, 3) la possibilité pour le gouvernement de construire une stratégie industrielle dans laquelle les choix sont ouverts ».
Saisi par les syndicats
D’autre part, le ministre a indiqué qu’il avait été saisi la veille par les syndicats de l’hypothèse d’une montée de l’Etat au capital d’Alstom, dans la mesure où Bouygues souhaiterait céder sa participation. « Cette question, nous la mettons à l’étude », a-t-il déclaré, en notant que plusieurs députés présents l’avaient aussi évoquée.
L’Etat peut-il vraiment peser ?
Avec 35,31 milliards d’euros de chiffre d’affaires, la seule branche énergie de GE fait presque deux fois plus qu’Alstom dans son ensemble (20,27 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Et en plus de ça, l’Etat ne possède plus rien du capital d’Alstom depuis 2006. Il ne pèse donc rien mais une loi de 2004 une loi de 2004 protège des investissements étrangers les secteurs jugés stratégiques.
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